Quand le petit sorcier devient mangemort.
Le dernier long métrage d’Alexandre Aja est finalement la suite logique de sa filmographie en grande partie composé d’œuvre Horrifique (La colline des yeux, Haute Tension…) ou de comédie sanguinolente (Piranha 3D).
Horns est donc une adaptation cinématographique du second roman de Joe Hill (le fils de Stephen King), avec en acteur principal un certain Daniel Radcliffe qui tente d’effacer petit à petit l’image du petit sorcier à lunette qui lui colle à la peau depuis maintenant une quinzaine d’année.
Horns étant le premier long métrage que je visionne du réalisateur je ne savais pas à quoi m’attendre et je suis ressorti de la salle de cinéma comblé. Certes le film n’est pas exempt de défaut : fin bâclé et too Much ou encore assassin trop facile à identifier (en même temps Aja nous aide pas mal aussi je pense que c’et entièrement voulu de la part du réalisateur).
Cependant le film possède de belle qualité. Tout d’abords la pluralité des genres qu’il utilise (Comédie, Drame, Thriller, Romance et Horreur). Ses différents registres sont utilisés avec parcimonie dans le film ce qui le rends parfois drôle, parfois stressant, parfois dramatique.
La mise en scène peut en rebuter plus d’un car très démonstrative, cependant dans un film aussi décomplexé et jouissif c’est la réalisation à effectuer. De plus certaines scènes du long métrage sont saisissante (la scène du Bad trip de Terry Perish est un parfaite exemple du style de mise en scène qu’effectue Aja sur ce film). On peut également noter que la mise en scène du film accentue davantage le côté « Gothique » du long métrage avec des ralentis esthétisé et badass ou on voit un bar explosé derrière un Daniel Radcliffe qui s’en fout royalement, entouré de journaliste qui s’entretue pour obtenir son interview exclusive avec en fond sonore Personal Jesus de Marilyn Manson.
Il faut dire que le matériau de base de Joe Hill aide bien le réalisateur. En effet Daniel Radcliffe peut connaître toute les pensées amorales des personnages qui l’entourage grâce au pouvoir de ses cornes. A partir de cet élément scénaristique on a le droit à des répliques cinglante et cynique de la part des différents protagonistes du film qui aura provoqué à de nombreuse reprise l’hilarité des spectateurs.
Au niveau du casting pas grand-chose à dire même si l’interprétation de Max Minghella me semble un peu en dessous du trio Daniel Radcliffe, Joe Anderson et Juno Temple.
Au final mon grand regret envers ce long métrage est sa fin bâclé qui casse un peu le côté pulp du long métrage pour devenir larmoyant avec des effets gore assez gratuit pour le coup. Cependant ne boudons pas notre plaisir le long métrage à le mérite d’être audacieux et original dans son fond et dans sa forme chose qu’on ne voit quasiment plus dans le teenage movie ces derniers temps. Pour ma part Horns m’a beaucoup fait pensée à Kaboom de Greg Araki à la différence près que Kaboom est dénué de tout fond ce qui rends le film décevant et prétentieux à l’inverse de Horns.
Une belle réussite.