Ce film est une date à plus d'un titre : c'est, d'une part, le retour au premier plan de Steven Soderbergh, après une série de films indépendants, et c'est le premier rôle majeur de George Clooney, dans ce qui va être une marque de fabrique, celui d'un type cool.
Tiré d'un roman d'Elmore Leonard, on pense justement à Jackie Brown, car sorti à la même époque, parce que Michael Keaton reprend son rôle pour un petit clin d'oeil (ainsi que Samuel Jackson), et que Soderbergh reprend tout simplement une grande partie du style du Tarantino (jusqu'à piquer un plan de gens enfermés dans le coffre d'uen voiture !).
C'est peut-être ça qui fait que j'ai autant marché dans l'histoire, en plus qu'il y a un casting de choc ; Jennifer Lopez y trouve le rôle de sa vie, Ving Rhames, Don Cheadle, Catherine Keener, et bien entendu le beau George.
Le climax du film réside dans un diner entre Lopez et Clooney qui est dans un montage alterné entre ce qu'ils disent, et ce qu'ils vont faire quelques heures après, à savoir l'amour, le tout dans un ping-pong verbal qui donne le vrai sel du film, et dont les gestes évocateurs de l'un et de l'autre valent 1000 scènes de coucherie. Soderbergh effectue aussi des arrêts du image juste pour immortaliser les pensées des personnages, et qui donne un certain crédit au personnage de Jennifer Lopez.
Georges Clooney y joue un voleur qui n'utilise jamais une arme pour commettre ses méfaits, et fait des allers-retours en prison, et se voit trainé pour commettre un crime encore plus grave où il va se servir d'une arme, pour le pire...
Comme vous avez sans doute dû le voir dans mes critiques, je suis un grand fan de Steven Soderbergh, car on ne sait jamais ce à quoi on doit s'attendre avec lui. Ici, il se range pour un film plus traditionnel, mais qui n'est pas sans intérêt.