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Superbe western de rédemption plein d'action et de mélancolie avec une premiere scène suffocante

C'est un film d'action et paradoxalement il est très mélancolique. On assiste à la progressive évolution de plusieurs protagonistes, des yankees et des indiens, qui furent actifs et de premier plan lors des guerres indiennes passées.

C'est la mémoire d'un passé meurtrier qui d'abord conditionne et imprègne leurs actes dans un périple nouveau et semé d'embûches.

Il les hantent et il déstabilise leurs convictions au fil des rencontres et des relations nouées pendant un voyage : sur ordre de la hiérarchie militaire, les soldats convoient malgré eux deux chefs indiens cheyennes, pere et fils, tous deux avec femmes et enfants. Ils vont du Wyoming au Montana pour que le plus âgé des cheyennes, cancéreux, y meurt dans ses terres.

Le capitaine proche de la retraite (Christian Bale) est un soldat émérite qui est très hostile aux indiens tant il eut d’amis tués dans ces guerres.

Le sergent, son compagnon de longue date (Rory Cochrane) est devenu mélancolique et suicidaire.

Un soldat de leur compagnie, déserteur, est devenu un assassin sans cause et sans scrupules après la guerre.

Emergent plusieurs évocations, sans pathos, des tueries auxquelles ils ont tous participé, tandis qu’ils font face à des embuscades variées (dog soldiers comanches, trappeurs violeurs, grands propriétaires de terres). 

Ces trois personnages de militaires sombres, ex vainqueurs, figurent un éventail de rédemptions possibles : l'une sera assumée et réussira, une autre se fera au prix de l'autopunition, la troisième sera impossible.

Le capitaine se rapprochera de ces indiens, ses ennemis de toujours, au point d’endosser leur rage et leur révolte dans une derniere scène très puissante et très belle malgré sa violence.

Le sergent reconnaîtra avant son son ami et capitaine la légitimité des révoltes indiennes contre l’envahisseur blanc, y compris en bravant ses ordres (car il a donné le champ libre à ses prisonniers indiens pour qu’ils pourchassent des comanches assassins et qu'ils se vengent). Il s’excusera par la suite, pour le passé de l'armée, auprès du chef indien cheyenne, de manière étonnante mais convaincante, puis apres avoir puni le déserteur, son ancien soldat qui reste un dévoyé, il se suicidera.

Il faut mentionner aussi la première scène de ce film, suffocante, qui est une des plus fortes et des plus réalistes que l’on ait pu voir dans un western sur l’attaque d’une ferme isolée par un groupe d’indiens féroces.

La veuve rescapée de cette épisode est superbement jouée par Rosamund Pike. Elle sera de tout le voyage, évoluant aussi au fil des péripéties.

Le happy end est à l’avenant de tout le film : subtil et fort, s’imprégnant dans votre mémoire affective et cinématographique de la meilleure façon. 

Le scénario est tiré d'un un manuscrit de 1980 de Donald Stewart (le scénariste de Missing, Octobre Rouge, et des opus de Philip Noyce sur Jack Ryan).


Michael-Faure
9
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le 3 déc. 2024

Modifiée

le 3 déc. 2024

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Michael-Faure

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