Hotel Transylvanie 2 est, comme son titre l’indique, la suite de Hotel Transylvanie. Ayant été conquis par le premier opus, je me devais d’aller découvrir les nouvelles aventures de cher comte Dracula. Sa sortie en salle date du sept octobre dernier. D’une durée d’une heure et demie, il conviendra à une grande variété de public. Les enfants vivront un grand éventail d’émotions. Quant aux adultes, il n’est pas nécessaire d’accompagner un fils ou une nièce pour s’autoriser de vivre un bon moment de divertissement.
L’histoire reprend où elle nous avait laissée. Nous assistons au mariage mixte de la vampire Mavis avec l’humain Johnny. Le jeune couple s’installe à l’hôtel. Le gendre de Dracula s’autorise même à ouvrir l’établissement à un public non monstrueux. Bref, l’heure est à la tolérance. Cet équilibre parfait se fragile quand les jeunes époux voient naître leur premier enfant. Le nouveau venu sera-t-il vampire ou humain ? Cette question angoisse le nouveau grand-père aux canines acérées qui fait tout pour faire de son petit-fils le dernier vampire d’une légendaire lignée…
La mise en place est efficace. Le scénario enchaine les événements importants en accélérant la chronologie : le mariage, l’annonce de la grossesse, la naissance, le premier mot, etc. Nous arrivons ainsi très vite quelques jours avant les cinq ans du petit nouveau. Cette première partie du film est plutôt réussie. Malgré le grand lot d’informations qui la composent, le réalisateur n’oublie pas de nous faire rire. Le personnage de Dracula est très drôle. Sa maladresse et ses excès sont un terreau particulièrement fertile aux gags.
La problématique centrale de l’histoire est la suivante : Les jeunes parents vont-ils déménager pour éduquer leur fils en Californie comme le souhaite Mavis ou Dracula va-t-il arriver à faire de son petit-fils un vampire incitant ainsi tout le monde à rester à l’hôtel ? Il s’agit de la partie la plus réussie du film. Voir Dracula et ses acolytes entrer en mission pour faire du petit Dennis le monstre tant espéré. Le scénario se sert habilement d’un décalage entre le monde fantasmé par Dracula et le monde actuel tant lequel les monstres sont tendance et ne font plus peur. On découvre ainsi le monstre de Frankenstein, une momie ou encore un loup-garou incapables de susciter même la surprise. Ils ne savent plus le faire et les courbatures sont apparues. Mais la nostalgie n’est pas de sortie. Au contraire, sorti du comte, tous sont ravis de cohabiter avec les humains. Bref, le roi des vampires courent derrière un monde qui n’existe plus…
Le dénouement est haut en couleur. C’est l’heure de faire les comptes. Mavis apprécie modérément les initiatives de son père et l’irruption de Papy Vlad n’est pas sans conséquence. Il s’agit de la partie la plus dynamique. Les scènes d’action sont de sortie et plutôt réussie. Elles concluent un excellent moment de cinéma. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Le film est divertissant. Le scénario est plein d’idées. Les gags s’enchainent bien et les personnages apportent chacun leur écot à l’ensemble. Les auteurs arrivent à faire de cette trame finalement assez classique un moment très agréable que j’aurais aimé voir durer plus longtemps. Je ne peux donc que conseiller aux adeptes du genre de partir à la rencontre de tout ce petit monde. Vous ne regretterez pas le voyage…