♫ Victime de la mode ♪
Il est amusant de constater que Ridley Scott semble prendre un malin plaisir à faire la nique aux critiques qui, après l'avoir bien léché pour Le Dernier Duel, se font un devoir de le lâcher...
le 29 nov. 2021
56 j'aime
9
A peine deux mois après la sortie de ‘The Last Duel’ qui n’était déjà pas une franche réussite, Ridley Scott récidive et sort ‘The House of Gucci’. Ici tout est raté ou presque. Le metteur en scène avait une histoire, une saga familiale hors du commun soit tout pour faire un bon film. Hélas, tout est tape-à-l’œil, vulgaire et bruyant.
La dramaturgie employée ici a été déjà vue mille fois. L’ascension puis la chute de Patricia Gucci, les jeux de pouvoirs qui s’inversent, les coups bas entre cousins, les magouilles de l’oncle etc…. Le film dure 2h37 et c’est interminable ! Le plus énervant est l’Italie de pacotille que reconstitue Ridley Scott. L’image est très lumineuse et très léchée car il fait beau en Italie ! Hollywood a toujours montré les peuples à sa manière mais là, c’est franchement grotesque. Les acteurs s’expriment en anglais avec l’accent italien et parfois, pour nous rappeler qu’on est en Italie, certains mots sont dits en italien : ‘Gelato’, ‘Chocolato’, ‘Ciao’ et ‘Ti amo’.
L’autre point très pénible est son casting. La plus grosse erreur a été d’avoir choisi Lady Gaga pour le rôle de l’intrigante fille du peuple. Elle est exécrablement mauvaise, jamais juste et toujours excessive dans son jeu. Elle y tient un rôle à la ‘Lolobridgida’ mais n’a dans ce film aucun charme. La seule chose amusante est qu’à son apparition dans le film, elle ressemble à deux doigts à la Sophia Loren des années 1950. Sa performance s’améliore légèrement au deuxième tiers du film quand elle joue une partition plus émotionnelle. Ajoutons, toujours question casting, un Jérémie Irons blafard et une Salma Hayek improbable en sorcière. Mais le plus agaçant, ce sont Jared Leto et Al Pacino qui cabotinent à l’extrême et ce, jusqu’à l’indigence. Seul Adam Driver sort son épingle du jeu. Il est d’une sobriété, comme il sait si bien le faire.
Bref, on pense tout au long de ces longues 2H37 à ce que le film aurait pu être et ce que les grands maîtres de la comédie à l’italienne (Risi, Monicelli ou Giermi) auraient pu nous tresser. En tout cas, certainement pas cet amas de vulgarité et de vacuité.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes déceptions en 2021
Créée
le 8 déc. 2021
Critique lue 173 fois
1 j'aime
D'autres avis sur House of Gucci
Il est amusant de constater que Ridley Scott semble prendre un malin plaisir à faire la nique aux critiques qui, après l'avoir bien léché pour Le Dernier Duel, se font un devoir de le lâcher...
le 29 nov. 2021
56 j'aime
9
Gucci, une marque qui incarne l'essence même du luxe à des prix vertigineux. Des vêtements et des accessoires de mode que le commun des mortels ne pourra jamais s'offrir, ayant juste les possibilités...
Par
le 27 nov. 2021
44 j'aime
15
House of Gucci raconte l’empire familial qui se cache derrière la célèbre marque de luxe italienne. Le récit s'étend sur trois décennies de passions, trahisons, décadence, vengeance pour se terminer...
le 30 nov. 2021
29 j'aime
12
Du même critique
‘Spencer’ était un biopic qui promettait beaucoup car Pablo Larrain en a réalisé deux, l’un sur l’écrivain Pablo Neruda et l’autre sur la première dame Jackie Kennedy, et Kristen Stewart avait déjà...
Par
le 2 janv. 2022
20 j'aime
2
Sortie en catimini sur Amazon Prime et quasi-unanimement décrié par la critique, la série de Nicolas Bedos vaut pourtant le détour, si l’on se base sur les trois premiers épisodes disponibles. Drôle,...
Par
le 14 oct. 2023
16 j'aime
‘Les volets verts’ promettait beaucoup par ses atouts : Simenon, Depardieu, Ardant. En résulte un film dont on pourrait dire qu’il est de « qualité française ». Il est surtout ennuyeux, sans rythme...
Par
le 28 août 2022
15 j'aime
1