Hugo Cabret par FlyingMan
C'est pas la première fois que Scorsese s'éloigne de ses habitudes. Mais il faut avouer qu'il a surpris pas mal de monde avec Hugo Cabret, vendu comme une aventure d'enfants. Aventure d'enfants qui ne rime pas pourtant avec réservé pour les enfants,... Mais vraiment pas, sous peine d'ennui mortel pour les petites têtes blondes habituées plutôt aux mondes de Narnia ! L'effet Noël et la 3D ayant sans doute joué, mais non Hugo Cabret est bien pour les grands enfants ! Les amoureux du cinéma !
Au travers d'un Paris du début du du siècle, un brin cliché il faut l'avouer, Marty va nous conter un orphelin fana d'automates mais surtout de cinéma. Si la première partie du film peine à se lancer et joue plus sur la carte de la féérie des lieux et de l'époque, la seconde partie s'attèlera, elle, à ce que le réal' a de plus cher. La conservation des anciens films. Le film glisse en effet doucement sur la vie de George Méliès, maître des illusions mais surtout visionnaire du 7e art, qui sur un coup de folie avait décidé de brûler ses 500 et quelques œuvres.
Hugo Cabret est un hommage à ce monde de l'illusion et de son maître fantaisiste et si ingénieux. En prenant place dans le Paris des entre deux-guerre, magnifié par une 3D valant la peine (la première fois depuis Avatar !), Martin Scorsese s'essaie au genre avec une maîtrise folle grâce à cette partie centré sur l'enfant. Le casting n'est pas en reste avec un Sacha Baron Cohen prouvant qu'il peut s'éloigner de ses rôles borderline et un Ben Kingsley ultra-classieux !
Réel movie-addict et fana de péloches, Martin Scorsese transmet avec Hugo Cabret, un message qui lui est cher et une passion d'une manière aussi féérique que poétique...