En commencant le visionage de 8 et demi, je savais que je m'attaquais à un gros morceau. J'ai vu 1000 fois la séquence ou Mastroianni fait glisser ses lunettes sur le bout de son nez (dans la déco de la moité des pizzéria de france, notament), mais je n'avais jamais vu cet ultra-classique du cinéma.
Hélas, j'imagine que je n'étais pas dans les bonnes conditions pour apprécier ce film à sa juste valeur. Trop de choses en tête, pas assez concentré. Et 8 et demi n'est pas un film qui se regarde en dilétante. C'est bavard, cacophonique, rapide. Il y a presque toujours un orchestre qui joue quelques part, en fond. Et puis surtout, ces histoires de jet-set et de succès m'intéresse peu. Je préfère le Fellini de "la Strada" quand il filme la misère, la boue et le desespoir, plutot que les affres tourmentés d'un réalisateur à succès.
Au final, les meilleurs scènes du film sont les flash-back et les séquences plus "oniriques". J'aurai aimé en apprendre plus sur ce petit Guido et sur la vie des pauvres gens de cette Italie d'avant-guerre. Hélas, ces flashbacks ne constituent qu'une petite partie du film.
Je n'ai pas aimé 8 et demi, mais je n'irai pas jusqu'à dire de manière définitive que ce film est une merde. Quand on a un tel consensus critique, quand un film traverse glorieusement les décennies, c'est probablement pour une raison. Le problème, ce n'est ni le film, ni Fellini. C'est sans doute moi.