Hunger Games : La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur est l’adaptation sur grand écran du roman éponyme écrit par Suzanne Collins. Ce préquel de la saga Hunger Games est réalisé par Francis Lawrence. Ce dernier était déjà aux commandes de trois des quatre premiers épisodes.
Les dixièmes Hunger Games vont avoir lieu. Coriolanus, jeune membre désargenté de la haute société de Panem se voit nommé mentor de Lucy Gray Baird, une tribu originaire du District 12. La victoire de sa protégée pourrait lui permettre de faire quitter à sa famille sa situation précaire. Mais comment faire survivre une jeune fille face à des adversaires armés et préparés ?
L’intrigue se construit autour d’un duo fort constitué de Coriolanus et de Lucy Gray Baird. Le premier nous est familier. Il est le grand méchant de la trilogie initiale. Il est donc intéressant de le voir basculer du statut d’antagoniste à celui de héros de l’histoire. L’interprétation de Tom Blyth est remarquable car il se montre à la hauteur du charisme qu’offrait Donald Sutherland à sa version « âgée ». De son côté, Rachel Zegler incarne la jeune et originale tribu du District 12 qui va envouter le jeune premier de Panem. L’aura du personnage est évidente et l’envoutement que génère chacun de ses actes ou de ses mouvements transpire de l’écran. Il est évident que l’alchimie entre les deux protagonistes est un atout majeur de la réussite du film.
L’histoire nous offre un voyage dans le passé. Le début de l’intrigue nous fait découvrir un Panem qui se remet de la guerre. Les fastes sont moins excentriques que dans la trilogie initiale. Même les Hunger Games possèdent une dimension spectaculaire et sont réduits à la dimension animale en concentrant les tribus dans une arène accentuant la dimension « Jeux du Cirque » de la démarche. Le travail sur les décors est sur ce plan une jolie réussite. Par la suite, la trame nous offre une immersion dans le district 12. On y passe suffisamment de temps pour s’approprier le quotidien de ces populations qui cherchent à vivre et à être heureux dans un contexte oppressant et totalitaire.
Ayant lu l’ouvrage, je connaissais déjà les événements qui allaient être contés dans le film. Néanmoins, je ne me suis jamais ennuyé bien au contraire. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le destin de ces héros. J’ai apprécié de rencontrer la belle et riche galerie de personnages secondaires qui agrémentent les pérégrinations de ce couple improbable. Les rebondissements sont joliment amenés et relancent systématiquement l’attrait pour le destin du héros et de l’héroïne.
La réalisation est efficace et valorise pleinement le scénario. Le travail sur les décors est très réussi. L’immersion dans les lieux et dans le contexte narratif est une belle réussite qui m’a emporté. Les scènes d’action offrent des moments prenants et intenses. Mon implication dans ses moments plus tendus a été totale. Les temps plus calmes ne sont pas dénués d’intensité dramatique non plus. Bref, l’ensemble est bien mené et propose un beau moment de cinéma de divertissement.
Vous l’aurez compris, j’ai apprécié Hunger Games : La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur. Des personnages attachants, du dépaysement, de l’action et du suspense… Sans marquer l’histoire du septième art, cet opus s’approprie avec talent ses différents ingrédients pour faire découvrir le destin d’un des méchants les plus réussis de la culture populaire de ces dernières années.