L'adaptation non-officielle du jeu "Loup-Garou" !

A votre avis, qui sur cette planète est assez c*n pour démarrer une saga culte par le cinquième volet ? La réponse est évidente : moi bien sûr !!!
A la base je pesais que ce film était une sorte de remake car le chiffre cinq n'apparaissait pas sur la jaquette... Mais heureusement pour moi il n'y a aucune continuité directe avec les autres volets de la saga.

SCENARIO:
Dans une sombre forteresse européenne, un monstrueux carnage s'est produit ne laissant aucun survivant... ou presque... Cinq siècles plus tard, le château rouvre ses porte afin d’accueillir une poignée de personnes sélectionnées pour visiter les lieux. Mais, dés lors, des choses étranges vont se produire... il est clair que quelqu'un ou quelque chose les traque dans l'obscurité des couloirs de ce château lugubre...
Alors qu'est-ce qui ne va pas dans ce film ? Beaucoup de choses malheureusement...
L'histoire est incroyablement longue et laborieuse à suivre. Il y a pas mal de scènes inutiles qui ne font que rallonger inutilement l'intrigue.
Et même lorsque le film tente des pointes de tension (ce qui est louable malgré tout) il échoue car il étire beaucoup trop ses effets et remplace donc la peur par de l'ennui. Sans oublier que le déroulement de l'histoire est plutôt prévisible. Les situations explorées sont des situations standards qu'on a déjà vu un bon paquet de fois dans d'autres films du même genre.
A ce stade vous vous demandez sûrement pourquoi je perd mon temps à vous en parlez si le film est mauvais... Et bien il n'est pas aussi moisi que ce que j'aurais pu croire !
En effet il y a une légère subtilité qui sauve le tout de l'Abysse de la Médiocrité : c'est un jeu de piste !
On comprend très vite que les des personnages est un loup-garou (ce n'est pas un gros spoil puisque c'est le principe même du film), mais on ne sait pas lequel... Il devient alors assez amusant d'avancer nos propres hypothèses sur le sujet et d'essayer de deviner qui est le monstre ! Ça fait un peu oublier le reste.

VISUEL:
On est dans un film à petit budget dans la fin des années 80... il ne faut donc pas s'attendre à des miracles...
Le décor principal est vaste et se répète, cependant le jeu des lumières donne une ambiance correcte à l'ensemble de l'oeuvre. On peut même dire qu'un léger sentiment claustrophobique s'installe progressivement.
La mise en scène est réduite à son stricte minimum : tout est classique et sans saveur mais au moins c'est regardable.
Le costume de la bête a l'air pas trop mal... mais on ne le voit jamais en entier. On ne distingue qu'une masse noire qui se déplace lourdement dans la pénombre ou des bouts du masque de la créature. Je pense les choses sont mieux ainsi (histoire de ne pas volontairement se tirer une balle dans le pied) mais j'aurais quand même aimé voir le loup-garou.
Les maquillages montrant le sang et les blessures sont plutôt sympas. En revanche, les quelques accessoires (épées, lances, armes à feu) font très fake...

ACTEURS:
On varie entre le "désincarné" et le "passable" au niveau du jeu des acteurs.
La plupart sot très peu investis et ça se ressent au visionnage. Tous les acteurs sont d'illustres inconnus qui ont toutes les difficultés du monde à nous convaincre de leur prestation.
Le pire acteur du lot est celui qui joue le comte : c'est une plante verte ! Il n'a aucun jeu et se ballade dans le film sans aucune émotion ou implication dans son rôle.
Le problème ne vient pas seulement des acteurs mais aussi des personnages en eux-mêmes qui sont clichés et creux...
Cependant je souhaite noter que la VF parvient à redonner du peps aux dialogues !

DEFAUTS ? :
- Aucun personnage ne se démarque, essentiellement parce qu'aucun d'entre eux n'est bien joué...
- La mise en scène est pauvre et trop peu étudiée.
- Le film ressemble à tellement d'autres films qu'il en devient difficilement regardable sans pousser un soupir d'ennui...
- Les longueurs sont présentes, on a beaucoup de mal à rester attentif à ce qu'il se passe à l'écran.
- Je n'en ai pas encore parler mais il y a deux grosses incohérences dans ce film :