Ce film appartient à une saga sur la lycanthropie initiée par le fabuleux et grandiose Hurlements (1981) de Joe Dante (Gremlins, L'Aventure Intérieure, Panic à Florida Beach, Piranha ...).


Je tiens à vous parler de ce film car c'est celui-ci qui m'a fait découvrir qu'un mauvais film pouvait avoir un certain attrait. Certains prennent ça pour de la perversion, d'autres pour une occasion de se siffler de la bière entre potes en se fendant la gueule.


Ne vous attendez pas à une mise en scène de malade, un jeu d’acteur digne de l’Actor’s Studio. C’est bel et bien dans l’histoire que se trouve le sel qui fait de ce nanar un film attachant. Bien évidemment je vais spoiler à mort donc si vous voulez garder la surprise passez votre chemin…


Le film commence donc au Moyen-Âge. Un homme se trouve au milieu d'une immense salle à manger médiévale où les convives ont été apparemment massacrés (ou empoisonnés). Le rythme est lent, très lent et on a plus l'impression de regarder une pièce de théâtre affreusement chiante. Bref cet homme est rejoint par une femme qui est très certainement la sienne et là, oh miracle, ils parlent le roumain médiéval (je ne sais même pas si ça existe !) et enquillent un dialogue sérieux dans le propos mais hilarant à écouter même si vous ne pigez que dalle à ce qui se passe. Vient ensuite un moment culte, l'homme plante sa femme (oui ils doivent tous mourir pour mettre fin à la malédiction du loup-garou mais...) avec une épée en carton tellement grande qu'elle en devient ridicule. Ensuite l'homme se place derrière sa femme et se plante à son tour. Malheureusement , durant leur agonie commune ( très drôle également ) retentissent les pleurs d'un bébé , donc la mère n'a pas pu tuer son enfant ( normal ! ) qui s'avère être le loup-garou ( la salope , je suis sûr qu'elle le savait ! en même temps elle l'aurait buté , y'aurai pas eu de film ... ). De cette scène d'agonie et de sacrifice inutile nous passons au Budapest du vingtième siècle. Plusieurs personnes ( une dizaine environ ) ont été choisi par le biais d'un obscur concours pour entrer les premiers dans un château fermé depuis cinq cent ans et où personne n'est jamais rentré depuis , et là dans votre tête vous vous dites " putain c'est le château où il y a eu le carnage et où le ch’tit bébé est resté seul" Et là je dis oui ! Comme de par hasard ! Ils sont acceuillis par un comte au nom pourri ( Istvan Bugosi . Merci à Bela Lugosi. Que des feignants ces scénaristes de nanar ! ).


Ils prennent un bus, tout ce qu'il y a de plus normal. Ils arrivent au château (après avoir roulé sur un truc dont tout le monde à l'air de se foutre sauf le chauffeur.) et sont accueillis par du personnel typiquement typique (je me comprends), c'est à dire une soubrette et un majordome à l'œil fourbe. Alors que tout le monde est rentré dans le beau château (qui ressemble plus à un coin de quartier pourri qu'à un château), le comte (Istvan Bugosi !!!) dit au chauffeur de repartir alors que normalement il devait rester. Et là on se dit, le comte (Istvan Bugosi !!! Je ne m'en lasse pas) est un pourri, une petite pute sournoise, donc grand moment dramatique du film...


À l'intérieur de la forteresse, c'est la fête du slip, il y a de l'alcool à gogo, ça parle architecture, histoire de la Roumanie et puis un historien se sent l'envie d'aller visiter les catacombes du château. Et là, on se rend compte que quand les roumains fabriquaient des torches ils ne faisaient pas semblant. Je m'explique. L'historien force la porte des catacombes et là nous découvrons que les torches sont allumées... Depuis 500 ans (quand je disais que ce n’était pas des torches de merde !), encore mieux que Duracell.


Le bonhomme visite donc les catacombes, qui malgré le temps sont super-propres. A ce moment-là nous avons droit à un plan d'un pied de monstre attaché (est-il là depuis 500 ans ? C'est du grand n'importe quoi...) qui arrache sa chaîne (comme si il ne pouvait pas le faire avant !). L'historien prend peur et demande si il y a quelqu’un, car un bruit de chaîne qui se casse dans un lieu comme ça, je ne sais pas vous mais moi je chie au froc. Il se retrouve enfermé dans ce lieu sordide et hurle pour demander de l'aide (gueule toujours mon con, c pas du plaquo sur les murs.). Soudain une porte s’ouvre, il y rentre et bien évidemment il fait noir dans la pièce et il se fait claper par le loup-garou. Donc nous arrivons à deux hypothèses dès lors. Sois le bébé du début à survécu en bouffant tt les cadavres du début (mais pendant 500 ans, j'en doute !) soit il a été sauvé et les soirs de pleine lune personne ne trouvait bizarre que le petit se transforme en monstre (à moins que ça ne se soit manifesté à l’adolescence). Donc on peut pencher pour la deuxième hypothèse, ainsi le salopiot c'est assuré une descendance sur 500 ans et son descendant se trouve dans le château.


On pense d'abord au comte (Istvan Bugosi !!! c'est chiant mais moi ça me fend la gueule !!!) mais il s'avère que c'est le descendant de personne qui ont fait le serment de buter le loup-garou si il en restait un (c compliqué je sais mais c'est très simple dans le film). Donc on l'aime un peu plus le gars.


Mais dans le film nous avons quand même droit à la scène de cul inévitable dans les films d'horreur. Le loup-garou attrape un mec dans un coin de catacombe et le viole !!!! Non je déconne. En fait il s'agit juste d'un homme, tennisman de son pays qui tente de tripoter la débile du film (pas si débile que ça en fait) dans un bain turc (qui a chauffé l'eau et rempli le bassin ? Impossible à dire !! ) Dans une scène incompréhensible (on passe de la fille qui fait du rentre dedans au mec à la fille qui lui file une claque en une demi-seconde !).


Enfin bref le loup-garou continue de zigouiller tout le monde (et oui, il faut bien sinon le film se serait appelé "Les relais châteaux Roumains») dans des scènes très souvent sans queue ni tête (le loup-garou clape un mec dans une chambre alors que dans la salle de bains de cette même chambre se lave une femme, que le mec matait à moitié à poil dans le reflet du miroir, qui n'entend rien et continue sa toilette comme si de rien n’était. Le pire c'est qu'elle se fait buter cinq minutes plus tard à l'opposé du château) comme si de rien n’était, alors que la liste des suspects se réduit à une vitesse grand V...


On arrive à un grand final où le comte ( allez-y , dites-le ça va vous détendre ! ) menace de son arme le héros ( un photographe gringalet ) en disant à la débile de service ( celle du bain turc , et qui se tient dans les bras du photographe , vous suivez ? ) de choisir qui elle doit tuer ( oui le comte lui file le flingue pour qu'elle choisisse . Il est con ce comte !!! ) . Bien sûr elle bute celui qui a une sale gueule (je vous laisse deviner) et se précipite dans les bras du survivant ... Et pendant que le mec rassure la débile, on a droit à un plan serré sur le visage de Marylou (la débile) qui sourit et qui est censé nous faire comprendre que c'est elle le loup-garou (donc elle jouait la débile ? Ahhhhhhh !!!!! Ok, c'est plus clair maintenant !! ) Et là Tan-Tan, c'est la fin du film ... Certes il est pourri mais avec vos potes vous avez passé une heure et demi à vous fendre la gueule, mine de rien c'est pas mal…


A noter que la musique du film est intéressante, et que celle du générique nous sors de notre sommeil ...

Cybellio
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le 11 janv. 2022

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