Mon cœur pleure, mes yeux saignent.

J'ai mal à mon Creeper...

Une mise en scène pas du tout inspirée, à peine digne d'un téléfilm TF1 (mais si vous savez, ces trucs où une New Yorkaise surbookée retourne passer Noël dans sa famille au fin fond du Vermont, retombe sur son amour de jeunesse qui est un bon samaritain aimé par tout le village, qui s'occupe du chenil, de l'orphelinat, bosse à la bibliothèque et trouve encore le temps de faire du bénévolat à la maison de retraite, la légendaire "Vergennes Residential Care", en plus de trouver le temps de faire de une pub pour dentifrice Ultra Bright.... Et à la fin ils finissent ensemble, heureux et prêts à aligné une ribambelle de marmots gueulards qui nous emmerderont plus tard sur Twitter... Beh la réalisation de ce Jeepers Creepers est pire que n'importe lequel de ces téléfilms qui ont bientôt envahir nos écrans dès fin octobre jusqu'à Noël...),

casting qui joue très mal mais alors très très très mal,

le design du Creeper digne d'un costume Gifi à 20 balles (Killer Kroc dans Suicide Squad, c'est du Rick Baker à côté),

un festival d'horreur avec autant de monde que la file d'attente de la baraque à churros de la grande place de Vierzon,

Une deuxième partie qui pompe allégrement du côté de Saw et The Collection (avec un Creeper qui fait le bouffon en guise de piège mortel, aussi mortel que votre ennui à ce stade du film)

un scénario que l'on penserait rédigé par le Néant de l'Histoire Sans Fin avec des idées foireuses dans tous les sens (Halloween Ends à côté c'est un bijou de finesse d'écriture et de profondeur scénaristique),

un montage torché par un manchot aveugle, une photographie digne de la classe cinéma audiovisuel du lycée en seconde,

des effets spéciaux qui feraient même honte à Bruno Mattei (des incrustations de fond vert qui font saigner des yeux, même la Team du joueur du Grenier aurait fait beaucoup mieux avec le budget café du film),

Et putain c'est quoi ce corbeau albinos tout moche qu'on ne mettrai même pas dans le train fantôme de la foire à la saucisse de Strasbourg...

Il y'a quelques "surprises" (oui le même genre de suprise que quand vos potes organisent une fête surprise pour votre anniversaire avec la bonne idée d'inviter votre ex...) mais je préfère que vous les découvriez en regardant ce film. Et sans rire, la plus "grosse" surprise (oui j'utilise les guillemets parce que tu sens le truc venir de loin et dès le début tant ça renarde la fosse septique...) te flingue la mythologie du Creeper...

Ils arrivent même à utiliser une cover pourrie de la chanson phare de la saga... Fallait le faire ça bordel...

Ça valait bien la peine de relancer la franchise si c'était pour ça. Comme si un necromancien avait ressuscité son pire ennemi pour lui pisser dessus, lui balancer un bon mollard avant de le finir à coup de pompe dans les gencives avant de le ré-enterrer...

Pour le coup je pense que nous ne reverrons pas le Creeper de sitôt tant ce film est une insulte aux trois précédents films (oui oui même le trois très bof bof, voir ultra bof). C'est tellement pourri qu'on dirait une idée de Macron et de son gouvernement de funambules du portnawak...

Vous aurez donc deviné que je ne vous recommande pas ce film... Par contre si vous détestez quelqu'un, conseillez lui ce film, le message devrait être clair...

J'aurai aimé mettre zéro mais comme on ne peut pas, on dira que le 1 c'est pour l'affiche qui promettait beaucoup (ah le temps béni des vidéoclubs où tu choisissais un film avec un synopsis cool et une affiche qui déchire avant de réaliser chez Toi que tu as payé 20 francs une purge sans nom). J'attendais rien vu la bande annonce mais même dans mes pires cauchemars je n'aurai pas imaginé pareille purge...

Désolé pour la longue critique mais j'ai enchaîné Halloween Ends, Pinocchio de Zemeckis, Beast et Veneciafrenia du coup je vide mon sac là....