Un couple se rend à une convention de films d'horreurs nommé Horror Hound, et en s'approchant de l'endroit, la jeune femme a des visions, car elle a aperçu celui qu'on appelle le Jeeper Creeper.
Comme son nom l'indique, Reborn est un reboot de la saga Jeepers Creepers, dont Victor Salva avait réalisé la trilogie d'origine, de 2001 à 2017, avant d'être rattrapé par son passé, et cancellé comme on dit. Là, on fait table rase du passé, avec d'ailleurs une intro qui reprend exactement celle du premier film avec cette fois un vieux couple qui regarde depuis leur voiture un homme avec une grande veste et un grand chapeau balancer un corps dans un puits. C'est la seule bonne scène du film, car tout le reste est pour ainsi dire embarrassant.
On a bien entendu droit à une critique des réseaux sociaux et du complotisme qui les entourent, car de manière méta, on parle déjà du Jeepers Creepers et du fait qu'il a déjà existé une trilogie, mais c'est évacué en littéralement deux minutes par la jeune femme qui dit à son mec d'arrêter d'écouter ces conneries. Quant aux acteurs, ils sont mauvais comme c'est pas possible, sauf la pauvre Sydney Craven (rien à voir avec Wes), et on note une rapide apparition de Dee Wallace, dont on oublie sa large carrière dans le cinéma d'horreur. Pour la mise en scène, il faut dire que c'est à la fois chichiteux, avec 10 figurants pour suggérer une convention populaire (merci le Covid), mais des incrustations d'une grande laideur, notamment les scènes de nuit, qui sont presque amateurs à ce niveau. Même le maquillage du pauvre Creeper ressemble à un costume acheté au bazar d'à côté.
C'est vraiment triste de voir ça, car j'aimais bien les deux premiers films (je n'ai pas vu le 3), mais c'est clairement une façon de détruire ce qui aurait pu être une franchise prometteuse en en faisant... rien avec deux dollars et demi.