Un ouragan approche de Gulfport,ville du Mississippi située sur le Golfe du Mexique,et les habitants sont évacués,ce dont profite une bande de braqueurs pour s'attaquer à un dépôt du Trésor Public où sont détruits des convois entiers de billets de banque usagés.Mais une fliquette opiniâtre et deux frères,un météorologue et un mécano,vont s'opposer à l'opération."Hurricane" fait partie des "films où y'a du vent",sous-genre du film catastrophe.On peut se souvenir de "The hurricane",signé par John Ford en 1937,ou de son remake "L'ouragan" datant de 79,mais le plus connu dans la catégorie est sans doute "Twister",sorti en 96.Plus récemment on a eu droit en 2014 au médiocre "Black storm"."Hurricane" est réalisé et coécrit par Rob Cohen,cinéaste spécialisé dans l'action à tendance bisseuse qui a parfois connu le succès,comme avec le premier "Fast and furious".Mais le bon temps semble loin pour lui si l'on en juge avec cette triste merdasse venteuse croisée avec le film de casse.Premier problème,le manque de fric,qui a obligé l'équipe à tourner en Bulgarie et à axer l'histoire sur la dimension policière plus que sur le spectaculaire tempétueux vu qu'on n'avait pas les moyens de se payer des effets spéciaux performants.Deuxième problème,lié au premier,le scénario a été écrit par des débiles profonds en stage d'insertion,dont l'abruti notoire Scott Windhauser,notamment réalisateur de l'infect DTV "Braquage de sang".Par conséquent c'est la fête à neuneu d'un bout à l'autre avec des péripéties insanes dépourvues de toute logique élémentaire.Ce qui permet aux trois crétins faisant office de héros de se tirer de toutes les situations les plus périlleuses tandis que leurs ennemis se font massacrer tout autour.L'ami ouragan est très sélectif et ne s'en prend qu'aux méchants.A chaque fois qu'un objet volant parfaitement identifié écrabouille quelqu'un,c'est pour leur gueule,alors que le trio infernal passe à travers les tirs nourris de ses ennemis et se sort indemne de tous les coups de vent environnants.Un lot de scènes ahurissantes défilent sur l'écran,comme quand les maisons et les bagnoles s'envolent pendant que les personnages,eux,restent sur leurs deux pattes.Des fanas du gainage,assurément.Pas mal non plus la poursuite finale avec les héros qui,en pleine tempête,sautent de camion en camion en exécutant de jolies acrobaties et les bahuts qui finissent aspirés dans les airs sauf celui des gentils qui devait être mieux lesté faut croire.Quant aux cambrioleurs,ils prennent d'un bout à l'autre du film toutes les décisions les plus stupides qui soient et on sait d'avance qu'ils vont se planter tellement ils sont nazes.Ils pourraient par exemple facilement convaincre la policière de leur ouvrir le coffre puisqu'ils détiennent tout un tas d'otages.Ils le feront effectivement,mais très tard et après que les trois quarts du gang se soient fait étaler,tandis qu'on ne comprend pas pourquoi le chef ne descend pas la fille une fois qu'il a l'argent car rien ne viendra le justifier,et ce choix lui sera évidemment fatal.D'autre part on ne s'embarrasse pas avec les détails,les gardes du bâtiment disparaissant purement et simplement à la fin.On ne les voit ni être tués par les gangsters ni être libérés par les héros,rien du tout.Ce fatras de couillonnades est férocement indigeste et les rares tentatives d'originalité tombent direct à l'eau,comme avec ces complices cachés des braqueurs présentés de manière si pataude qu'on les identifie dès leur apparition.Il y a quand même quelques séquences un peu impressionnantes de destructions massives portées par des CGI et des bruitages relativement corrects.C'est un casting au rabais de demi-vedettes qui est ici de service et sabote le job avec une touchante incompétence,qu'il s'agisse de Maggie Grace,Toby Kebbell ou Ryan Kwanten,aussi crédibles en actioners bondissants qu'Erdogan en charcutier-traiteur.Avec leurs gueules burinées,Ralph Ineson et Ben Cross,autrefois coureur à pied des "Chariots de feu",font des affreux présentables tandis que Melissa Bolona,qui vient réparer des ordinateurs en robe de cocktail,est une sacrée bombe atomique.Un truc à savoir,qui a sans doute inspiré les auteurs,est que Gulfport a réellement été touchée par des ouragans,Camille en 69,rien de sexuel rassurez-vous,et Katrina en 2005.