"Hyena", la hyène en anglais.
Un animal connu comme étant un charognard ricanant...
...titre parfait !
Présenté comme l'avenir du polar par Nicolas Winding Refn, le film accumule pourtant une série monumentale de clichés, vus, revus, surcuits, surbouillis, une purée de réchauffés trois fois au micro-ondes dans une barquette en plastique jetable.
Flics violents et corrompus, gros méchants albanais sadiques et sans étique (y aurait-il une mode du "vilain albanais"), lumières criardes, musique hybride supermarché/lounge, "Hyena" est une srote de moitié-restes, moitié-régurgitation de sous-Winding Refn, oscillant entre "Drive" et "Pusher" dans une succession de scènes de violences gratuites et inutiles, de suspenses ratés et de dialogues sans intérêts à un rythme sous valium.
Et la hyène dans tout ça ?
Le film ronge les restes du réalisateur danois et ricane ouvertement de l'originalité, du polar, et même du cinéma en soi. "Hyena" surfe sur le ressac d'un cinéma branchouille déjà dépassé, mollement cynique, déjà vu, ennuyeux et faussement scandaleux.
Le rire de la hyène... celui du réalisateur qui se fout ouvertement du spectateur ? Celui de Winding Refn ironique ? Celui du spectateur pendant le film ?