Déterminé à retrouver sa fille, le détective Danny Rourke enquête sur une série de braquages qui pourraient être liés à sa disparition. Il ne tarde pas à découvrir que les criminels qu’il poursuit sont bien plus redoutables qu’il ne l’imaginait (ces derniers utilisent l’hypnose pour commettre leurs crimes).
J’ai voulu y croire jusqu’au bout à cette Série B qui emprunte à droite à gauche des idées déjà vues et revues, sauf qu’à aucun moment, le film ne parvient à séduire, voir à surprendre. Brouillon et confus tout du long, le film peine réellement à convaincre et ce, dès le premier tiers.
Hypnotic (2023) se veut hyper ambitieux sauf qu’il n’en a clairement pas les moyens. A commencer par son réalisateur, en effet, cela fait bien longtemps que Robert Rodriguez (The Faculty - 1998) ne brille plus part sa maestria au point d’accoucher ici d’une Série B pataude et handicapée par un scénario tellement alambiqué que même son réalisateur ne semble plus trop savoir comment se dépêtrer de son merdier scénaristique (il l’a pourtant peaufiné pendant plus de 20ans).
Côté scénario, c’est là où le bat blesse, puisqu’à défaut d’être original, le film ne fait que piocher dans ce que le cinéma à pu faire de mieux ces 30 dernières années, notamment Scanners (1981) de David Cronenberg (pour la télépathie), The Truman Show (1998) de Peter Weir (pour les faux-semblants) ou encore Inception (2010) de Christopher Nolan (pour la séquence parisienne). Non seulement cela confère au film un côté bric-à-brac mais en plus de cela, il se veut faussement alambiquer pour complexifier l’ensemble d’une intrigue pseudo fumeuse et dont le dernier tiers nous réserve une fin sur-explicative au cas où le spectateur lambda serait con pour comprendre les tenants et les aboutissants. Enfin, côté distribution, c’est à désillusion la plus totale, Ben Affleck à la mâchoire carrée et s’avère aussi inexpressif qu’un bovin, face à un William Fichtner qui semble totalement largué.
Enfin, le côté conspirationniste aurait pu s’avérer réussit mais face à un manque criant de crédibilité, on n’y croit pas un seul instant (avec leurs vestons rouges, on se croirait dans les rayons d’Auchan, période 80’s). Enfin, il est surprenant que le réalisateur ait souhaité réutiliser les décors d’Alita : Battle Angel (2019) situés dans son studio de cinéma (les Studios Troublemaker), le côté carton-pâte saute aux yeux et décrédibilise l’ensemble de la séquence censée se dérouler au Mexique.
Au final, c’est une vraie déception, malgré un certain potentiel. Nul doute qu’avec un réalisateur plus chevronné, il aurait été possible de faire quelque de plus séduisant sans pour autant nous donner à voir ce qui a déjà été fait par le passé.
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