Agréablement surpris, I Am the pretty thing thats lives in the House épargne son spectateur de jumpscares irritants, effets sonores stridents et autres facilités de réalisation qui semblent être devenus la marque de fabrique des films d'horreur actuels. Ici, tout réside dans l'ambiance de la maison, somme toute assez banale, mais qui se trouve sublimée par une réalisation (notamment l'éclairage et la mise en scène) qui place et maintient le spectateur dans un état de gêne et d'angoisse permanent. Exit donc le stress permanent lié à l'éventuelle apparition brutale d'un p****in de chat noir dans le cadre accompagné d'un bruit strident qui fera grésiller le sonotone de votre voisin de pallier tout en vous forçant à en faire vous-même l'acquisition. Et ça c'est cool.
Ce choix de réalisation se traduit toutefois par un rythme lent, très très lent... certains plans sont insoutenables et nous donneraient envie de gifler le Mac-Guffin principal; pardon le personnage principal, tant elle s'applique à rendre chacun de ses mouvements le plus long possible. L'interprétation de notre Mac-guffin est d'ailleurs à la hauteur de l'écriture (dialogues et scénario) : Bof Bof... mais on s'en fout puisque tous ces éléments ratés n'entachent en rien une réalisation vraiment angoissante.