I Am the Pretty Thing That Lives in the House
4.3
I Am the Pretty Thing That Lives in the House

Film DTV (direct-to-video) de Oz Perkins (2016)

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I Am the Pretty Thing That Lives in the House par seblecaribou

L'intention est belle; faire un film d'épouvante atmosphérique lent et appliqué esthétiquement. Le maniérisme du cadrage va vraiment dans ce sens, avec pas mal de symétries et de point de fuite bien centrés. La photographie est soignée. Froide mais soignée. Même le prémisse est intéressant, entre le film de fantôme et de possession, assez nébuleux sur les détails pour laisser parler l'image. Okay...du coup 4/10?


LE problème du film, c'est sa direction d'acteurs sous prozac. Le personnage principal est la narratrice du récit. Le film choisi de démarrer sa narration sur fond noir avec sa seule voix chevrotante pour nous mettre dans l'ambiance. Bonne idée. On sent le malaise dans sa voix, on sent que l'histoire qu'elle va raconter sera pleine de joie de vivre. Seulement le calvaire commence quand on réalise que cette voix, cette voix tremblante, cette voix plus chevrotante qu'un Julien Clerc devant l'Exorciste, cette voix sera celle qu'elle va utiliser pour toutes les phrases qu'elle prononcera dans le film. Qu'elle soit au téléphone en conversation légère avec une bonne amie dont elle insulte gentiment le mari, ou qu'elle explique qu'elle ne veut pas mourir d'un problème pulmonaire du à l'humidité qui suinte par son mur, elle garde ce ton apeuré, au bord des larmes et ne le lâche jamais. Et quand un personnage a constamment les nerfs à fleur de peau, que ça soit dans une discussion guillerette ou dans une situation tendue, la situation tendue ne l'est plus vraiment.


La même chose s'applique aux mouvements de l'héroïne qui se déplace à une vitesse telle que plus lentement, elle reculerait. Pour les moments où la tension est palpable, soit, cela accompagne le cadre statique qui est censé laisser monter le malaise. Mais quand les tâches du quotidien prennent autant de temps, le film ne fait que ralentir pour ralentir.


J'adore les films d'épouvante. J'adore les plans statiques, symétriques, tout l'héritage de Kubrick et de sa version de Shining. J'aime même Widding Refn, dont la lenteur est caractéristique. Mais là, c'est trop, ça ne marche pas. Il n'y a pas de tension si le personnage que l'on suit, qui est de surcroît la narratrice en voix-off, est constamment sur le point de pleurer.


En bref, il y a de l'envie, mais la démarche est trop maniérée pour être vraiment efficace et avoir du sens.

seblecaribou
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le 25 janv. 2017

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seblecaribou

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