Dans mon habitude d'avis tranchés, je met le maximum à un film qui n'a pas toutes les qualités attendues du spectateur moyen. Il ne s'agit pas de refléter la moyenne mais d'un avis personnel et donc forcément un peu de mauvaise foi. Mais tout de même, j'ai vu ce film il y a quelque temps (merci arte pour les o anticipés), et il reste collé à mon quotidien, sa vision m'accompagne.
Le plus frappant, c'est la fable. Le lieu de l'action parmi des loosers autour d'un centre Emmaüs, apparemment déglingué, mais finalement incroyablement riche (Quel hangar! A une époque ou les entreprises misent sur des flux tendus pour licencier les manutentionnaires).
Le leader né que campe Jean Dujardin n'y voit que de la laideur dépassée. L'allégorie est sublime: les déglinguos du coin font mine de "tomber" dans le projet de ce vrai dérangé. Juste par amitié et gentillesse pour la vraie meneuse d'homme qu'est sa soeur jouée par Yolande Moreau.
Si ça n'est pas une allégorie de l'aveuglement du politique qui prétend mener la France qui a compris depuis longtemps que les projets immuable de croissance vont juste dans le mur.
Merci à Delépine et Kervern de nous rappeler les valeurs de l'entraide, du recyclage, Il faut chérir ce qu'on a, s'attendrir de l'existant plutôt que de rêver de grandeur.