Je suis ton homme

Pourquoi contredire une femme ! Il est si simple d’attendre qu’elle change d’avis !

"Je suis ton homme..." (en français dans le titre anglais d'un film allemand)

Délires scientifiques sur fond de robot ayant tout d'un mâle humain : un mal nécessaire ?...

Le sujet : un robot, réplique presque exacte du corps humain au goût de déjà vu ! Maintes fois abordé, et dont cette nouvelle version n'apporte pas grand chose d'innovant. Rétro sur une histoire (usée) :

"Une scientifique spécialisée dans le décryptage d'écritures anciennes genre hiéroglyphes, Alma, accepte de participer à l'expérimentation pour un laboratoire d'un humanoïde informatique presque aussi vrai que nature qu'un homme en chair et en os, mais dénué de tous sentiments ou personnalité : froid en toutes circonstances et se croyant être obligé de servir d'esclave à sa partenaire pour lui être agréable... Impassible à tout évènement ou souffrance physique ou mentale...

Alma, multipliant les échecs amoureux, et ayant fait jadis une fausse couche, se montre si désagréable avec sa machine que son robot lui ayant refusé un rapport sexuel, elle le vire... Et va conclure que la création d'un amoureux artificiel "sur mesure" n'est pas une solutions d'avenir pour le laboratoire l'ayant conçu.

Avant de découvrir bien dépitée, que de toute manière, son jugement ne sert à rien...

Mais elle découvre à contrario qu'un senior de son environnement, lui se satisfait pleinement de sa toute jeune humanoïde féminine (1) qui elle, ne sait que faire pour le rendre heureux et dont il est épris...

Alma découvre que finalement elle non plus, et tente de retrouver son robot auquel elle confesse "ne plus pouvoir s'en passer".

Le robot conclut "Ce doit être ça que les humains appellent l'amour ?"

Il est des sujets comme celui-là qui n'arrêtent pas d'être copiés, et font l'objet de multiples digressions... Le scénario de la réalisatrice et de Jan Schomburg d'après une nouvelle d'Emma Braslavsky est bancal... On ne croit pas trop à cet essai de robot sans entourage médical sérieux... D'autant que le personnage d'Alma n'est pas bien "dans ses baskets" et franchement revêche pour ne pas employer une expression plus osée... !

Amours de jeunesse ratés, vie de femme et d'épouse menant au divorce ...alors que son ex file le parfait amour, bientôt la paternité avec une autre femme...

La réalisatrice, Maria Schrader (1965/----) n'a que peu d'expérience de longs métrages puisqu'elle n'en a réalisé que six de 1998 à 2022 qui n'ont laissé aucun souvenir mémorable.

Sa carrière sur les planches a laissé des traces et ce piètre film semble avoir été conçu pour le théâtre tant son passage derrière la caméra est raté... Même la relation sexuelle se traduit par un gros plan sur la table de chevet à l'américaine des années cinquante, même si un bref instant, on verra subrepticement un téton de l'actrice Maren Eggert... Mon Dieu, cachez ce sein que je ne saurais voir... On ne demande pas un film X, mais tout de même !

Eggert ne m'a d'ailleurs pas convaincu et ce du début à la fin ! Contrairement à ceux qui jouent les robots du film ! J'en viens même à ma demander si Sandra Hüller, aussi mauvaise que d'habitude, n'est pas un vrai robot ?

Ajoutons à ma désapprobation des plans interminables autant qu'inutiles, un manque de densité de la réalisation tel qu'on s'ennuie ferme... D'autant plus poussif qu'il y a aussi trop de passages récités, que par ailleurs une mauvaise prise de sons n'arrange pas lors de la transposition en langue française ! Certains dialogues frisent l'inintelligible : légèrement malentendants, mettez l'option sous-titre normalement accessible sur Arte.

Dommage que cet aspect soit bâclé car certains passages musicaux, très en relief, auraient pu amener un peu de rythme à un récit froid, glacial qui en manque cruellement.

La morale de l'histoire : si vous ne croisez pas le fer de temps en temps avec votre femme, ça ne marchera pas ! N'oubliez pas que derrière l'amant, le frère, la femme cherche aussi l'ancien père autoritaire viril, qui savait lui dire non !

Un bide au cinéma avec 38 028 entrées : une misère... Qui semble avoir dirigé ce film vers la télévision ensuite : c'est bien assez bon pour elle !

(1) A tout hasard, connaissez-vous le laboratoire l'ayant conçue ? Je pourrais en effet être intéressé par l'une de ses copines : elle n'aura pas à se plaindre, merci !

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Arte le16.08.2024-