Depuis l’espace, la tragédie en devient presque jolie, avec une Terre rougeoyante sous l’effet de multiples explosions. Au sol, les États-Unis et la Russie viennent de se déclarer la guerre, probablement nucléaire. Aux hublots de la Station spatiale internationale (ISS), symbole de la coopération entre États, les astronautes – trois Américains, trois Russes – n’ont qu’à peine le temps de s’inquiéter pour leurs proches qu’arrivent les ordres : ils doivent en prendre le contrôle, « par tous les moyens nécessaires ».
Avec I.S.S., la réalisatrice américaine Gabriela Cowperthwaite (Blackfish, The Grab) quitte le cinéma documentaire pour la science-fiction. Mais pas forcément pour le meilleur tant son film se fracasse sur un scénario des plus balourds, des personnages plus naïfs les uns que les autres et une musique – censée accentuer la tension – envahissante. Sur le papier, la station spatiale offrait un décor idéal pour une chasse à l’homme faisant exploser le trouillomètre mais Gabriela Cowperthwaite ne l’utilise jamais, préférant se concentrer sur les dilemmes moraux de ses personnages pourtant bien caricaturaux. Un raté cosmique.