*Ibiza* est une comédie française à l’apparence classique et inquiétante. La bande-annonce laissait peu optimiste. Elle se basait sur la présence au casting de deux grands noms du genre, Christian Clavier et Mathilde Seigner. Le travail d’écriture semblait particulièrement léger. Les quelques gags présentés tombaient relativement à plat. Néanmoins, au cours d’un aléatoire zapping devant la télévision un après-midi durant le confinement m’a amené à voir ce film dont, je dois bien avouer, je n’attendais pas grand-chose.
Le point de départ de l’histoire est simple. Philippe est le nouveau conjoint de Carole. On ne peut pas dire qu’il est conquis le cœur des deux enfants de sa compagne. Peut-être que les vacances à Ibiza de ce petit monde permettront à chacun de s’apprécier ?
La recette scénaristique est on ne peut plus classique. L’histoire est centrée autour de Philippe, incarné par Christian Clavier. Ce médecin est plus âgé que sa conjointe et son apparence coincée rend difficile l’acceptation de son statut de « beau-père » par les adolescents de l’élue de son cœur. A ses embûches s’ajoutent celles liées au lieu de leurs vacances communes : Ibiza. En effet, entre l’ambiance festive locale et le quotidien plus pantouflard de Philippe, le mariage n’apparaît pas évident…
Les personnages sont vraiment peu travaillés. Christian Clavier fait le métier « en pantoufle ». Il s’appuie sur son talent mais ne trouve pas ici un rôle marquant de sa brillante carrière. Mathilde Seignier est très en retrait. La femme de Philippe lui sert de faire-valoir scénaristiquement parlant. Les personnages secondaires sont inexistants. Ce genre de comédie doit s’appuyer sur tous les protagonistes. Ici le travail d’écriture est extrêmement faiblard. L’ensemble est bâclé.
Ibiza donne son nom au titre du film. Pourtant l’ile est vraiment sous-exploitée par le scénario. Deux vannes sur la drogue, une soirée, un jet ski et puis voilà ! J’ai vraiment eu le sentiment que le film aurait pu se passer n’importe où ailleurs sans changer une ligné d’écriture de l’histoire. Finalement, j’ai eu le sentiment que le nom d’Ibiza a été perçu uniquement comme un attrait marketing et à aucun moment comment un support potentiel à la comédie.
Pour conclure, *Ibiza* est un très petit film. Il éveille le sentiment d’avoir été bâclé. Le travail d’écriture est très insuffisant. J’ai à peine souri quelque fois devant une histoire qui était annoncée comme une comédie. J’ai le sentiment que le support narratif aurait pu faire naître un moment de divertissement si les auteurs s’en étaient donné les moyens. Ce n’est pas le cas…