Récemment cette chaîne imprévisible qu'est Arte a eu l'audace de m'hypnotiser deux fois, en me tendant des pièges auxquels je ne m'attendais pas.
La première fois c'était avec A Propos d'Elly, j'étais tranquille, je zappais juste en me disant comme d'hab "ya vraiment rien à la téloche", et je me retrouve scotché devant un film Iranien qui conte les rapports humains, amicaux, familiaux, et amoureux avec une justesse pure, digne du coin de ma rue. J'ai vibré, j'ai stressé, bref chapeau bas.
Puis la deuxième fois c'était Ichi.
J'ai vu Zatoichi, plusieurs fois, avec le plaisir toujours intact de voir Kitano manier ce scalpel géant et découper avec finesse et précision le moindre de ses ennemis, à l'aveugle.
La Femme Samouraï reprend tous ces éléments, l'humour y compris, et les transcende par la douceur de l' héroïne, d'une beauté glaçante.
Du coup l'impact a été plus fort qu'avec son pendant masculin, les brefs moments de sabres se déchainant plus furieusement, de manière plus impressionnante, impression largement accentuée par l'apparente fragilité de la jeune femme.
Mais j'avoue aussi que suis surement tombé amoureux de cette amazone au visage d'ange, froide et pure comme la neige, je ne l'ai pas quitté du regard durant tout le film.
Merci Arte.