Il buco est un film contemplatif.
Attention donc à tous ceux qui espèrent y trouver une fiction avec des dialogues que l'on se complait à répéter entre amis ou des situations saisissantes que l'on apprécie se remémorer.
Car le réalisateur livre une copie qui ressemble à un documentaire :
- Peu/pas de dialogues,
- Images qui reconstituent les événements sans interprétation,
- Pas de fil narratif qui scénarise le propos.
D'ailleurs l'ouverture ne voile pas de l'intention de Frammartino : images d'archive sur la toute récente Tour Agnelli (les sommets) qui symbolise la modernité italienne succédant à la vision du gouffre d'une campagne qui découvre à peine la télévision.
Une fois l'introduction consommée, il est dit que le film sera hors du temps.
A l'arrivée de sublimes images mais aussi une poésie de l'obscurité qui s'intercale avec celle de la campagne lumineuse environnante.
Bref, pour apprécier Il buco, il faudra accepter de regarder le film à 2 de tension.
Au risque sinon de s'ennuyer.