Escortée par un policier et son avocat jusqu'à la salle d'audience à travers les couloirs et les grilles méticuleusement ouvertes puis fermées de la prison, la fine silhouette de Joan Crawford s'avance dans son imperméable noir. échappant à notre regard.
Et puis, comme dans les films de procès, témoignent un à un, d'assez merveilleux personnages secondaires. La cour de Suède contre Anna Holm, accusation : meurtre.
Et chacun nous raconte l'histoire d'Anna Holm ; et la jeune fille assiste à la scène, la tête baissée, immobile et silencieuse ; un chapeau nous cache la moitié de son visage : ça sera le premier jeu de Cukor, utiliser tous les moyens à sa disposition pour garder ce visage à demi-couvert ; parce que Joan n'est pas belle aujourd'hui, en tout cas on fera comme si, défigurée et pleine de haine pour les autres.
Alors voilà, Cukor mène l'enquête - j'ai dit que ces personnages secondaires étaient vraiment chouettes ? Et puis, il y a Melvyn Douglas, parce qu'il nous faut bien un homme dans cette histoire, qui est drôle comme tout, surtout dans les épisodes Melvyn fait du ski, et Melvyn en téléphérique (!!) - et on se laisse facilement emporté par cette histoire tirée de la pièce française "Il était une fois".
La bande était d'assez mauvaise qualité, ce film ne doit pas sortir souvent - et le nombre de ces notes ici en est une preuve de plus - et malgré tout, si jamais vous le croisiez, je ne saurais que vous conseillez de vous y arrêter un moment.