Le chef d'un service du contre-espionnage français doit exécuter une ancienne révolutionnaire allemande. Cependant, pour faire maquiller ce futur meurtre, son second lui suggère de recruter un quidam, qui la séduirait, afin de le faire passer pour un crime passionnel.
Le film d'espionnage à la française est assez rare pour être souligné, saluons donc cette réussite signée Laurent Heynemass, ancien assistant de Bertrand Tavernier. D'où le fait qu'on retrouve Philippe Noiret, Jean Rochefort, ainsi que l'excellente musique de Philippe Sarde. La jeune femme en question est incarnée par Lisa Kreuzer, plus connue pour avoir joué dans plusieurs films de Wim Wenders. Au casting, notons aussi la présence de Bernard Lecoq en second de Noiret.
Bien que la mise en scène soit plus plate qu'autre chose, il s'éloigne des carcans de l'espionnage pour parler de l'histoire d'amour entre Rochefort et Kreuzer, et il faut dire que le premier joue très bien les hommes candides, surtout quand il va découvrir que oui, malgré son aspect banal, il peut faire tomber une aussi belle femme. Mais une des forces du film est que ça soit filmé en majorité en Allemagne de l'Est, donc on reconnait ces couleurs pâles, cette ambiance délétère, comme par exemple dans Possession, sorti l'année suivante.
C'est peut-être pas aussi fort que je le pensais, car il faut dire que la réalisation fait penser à du Fr3 de 1976, mais j'aime bien le parler d'une histoire assez classique pour partir sur quelque chose de moins conventionnel.