Si « He Walked by Night » (Il marchait la nuit) démarre sur les chapeaux de roues, la mise en place de l’enquête somnole et le spectateur avec. Heureusement, le déroulé accélère au fur et mesure et offre une fin haletante et visuellement marquante dans le réseau souterrain de L.A. où John Alton s’en donne à cœur joie. Si visuellement le film ne souffre d’aucune critique, la mise en scène inégale et le montage relâché du début, montrent bien ce qui appartient à Mann ou non. De même la direction d’acteur fait ce qu’elle peut avec un scénario qui n’explore aucun des aspects psychologiques du tueur. Par conséquent aucun indice ne vient éclairer ses motivations, faisant apparaître sa démarche criminelle comme purement gratuite. Cet aspect manichéen, placé uniquement côté police, peut faire penser que seule la moitié de l’intrigue est filmée et que le fait de payer place entière est un abus. Ce n’est clairement pas un grand film, s’extrayant seulement dans les dernières vingt minutes de la catégorie fruits et légumes, rayon navets. Meilleur film policier du Festival de Locarno 1949 ? Sérieusement ? Face à « Cry of the City » de (La Proie) de Robert Siodmak qui me paraît tirer dans une tout autre catégorie.