Au lendemain de la 2nde guerre mondiale, Delia (Paola CORTELLESI, également réalisatrice) vit modestement à Rome avec Ivano – son mari qui la maltraite – et leurs trois enfants : Marcella, jeune femme en âge de se marier, et deux garçons qui n’arrêtent pas de se chamailler.
Dans cette société patriarcale, et après des années de fascisme, Marcella (Romana Maggiora VERGANO, qui a un faux air de Virginie LEDOYEN) et son amie Marisa incitent Delia à réagir face aux violences conjugales qu’elle subit tandis que Nino, un amour de jeunesse, reste disponible pour elle.
Alors qu’une fuite avec ce dernier est sabordée par le décès fortuit de son beau-père, l’héroïne dit à Marisa (sa confidente et meilleure amie) : ‘’Il reste encore demain’’, au sens propre comme au figuré. En effet le 2 juin 1946, les italiens – et les femmes pour la première fois – allaient voter pour la République et élire une assemblée chargée de rédiger une constitution. Mais ‘’demain’’ désigne aussi l’avenir des italiennes au sens large, impacté par ce nouveau droit de vote. Delia réalise ainsi un choix politique en réponse à son triste sort…
La réalisatrice Paola CORTELLESI traite cette histoire dramatique avec une certaine fantaisie, et même avec humour par moment, tout en dénonçant implicitement l’injustice que subit le personnage qu’elle interprète. L’empathie avec Delia fonctionne pleinement.
En outre, ce film féministe nous montre une belle relation mère/fille, et se termine avec l’espoir de jours meilleurs.