Vraiment moins fun et déviant que l'affiche le laissait penser... Ilsa, la Louve des SS est une adaptation (pas si libre que ça... On a tombé les yeux en lisant la bio de cette femme : le film exagère les faits, mais n'invente pas des sornettes) de Ilsa Koch, la "Sorcière de Buchenwald", épouse du commandant du camp de concentration, qui passait son temps à torturer les femmes (et les peloter, car elle était nympho en plus de sadique). Concrètement, le film se focalise sur le nombre de plans "Roberts" qu'il pourra enchaîner, et c'en est très vite lassant (quand il n'a rien d'autre à dire), et fait tiédir la tension de ses scènes chocs en mettant tout en hors-champs. On retient quand même quelques rares scènes déviantes qui nous ont fait serrer les jambes (le gode qui envoie d'horribles décharges électriques... La scène qu'on a le plus retenu), et évidemment un rapport à l'histoire vraie qui fait froid dans le dos. On regrette la longueur du film et son rythme mou du genou, l'omniprésence des plans "Roberts" qui font oublier continuellement le scénario (le film lambine), les hors-champs qui affadissent l'ensemble, et un jeu d'actrices secondaires qui est très médiocre (on sait où se trouve l'intérêt de leur casting : dans la taille de la brassière...), heureusement que Dyanne Thorne se donne du mal pour incarner pareil monstre, et y réussit. Loin d'être un véritable navet, Ilsa, la Louve des SS se traîne des défauts balourds qui l'empêche d'être cet étrange film de Minuit qu'il mérite d'être.