In Another Country par Teklow13
Le film est dans la continuité de son œuvre. Plus qu'un n'importe quel autre cinéaste : Ozu, Rozier, Rohmer,.. qui on veut, c'est vraiment avec HSS que la définition de toujours refaire le même film est la plus prouvée.
Il décline ses thématiques de films en films, mais donc aussi à l'intérieur même d'un film, d'histoires en histoires. C'est le cas ici. Les évènements se répètent, varient légèrement ou plus, pour aller dans une direction ou une autre. C'est un film sur la répétition et la conséquence de telle ou telle action. Le film est vraiment à prendre comme le raconte la cinéaste qui est en train de l'écrire. Elle griffonne, rature, recommence, surligne, place telle ou telle chose à tel ou tel endroit, ... et on voit un film en train de se faire.
Ce n'est pas le plus profond de ses films mais c'est peut être un de ses plus farfelus, barrés, ponctué de pleins de moments étranges et burlesques. Par exemple lorsque Huppert (qui est géniale ici contrairement à ce qu'elle fait dans le Mendoza) "imite" le cri des chèvres pour les appeler. Ou lorsqu'elle regarde la mer en disant que c'est beau, ou lorsqu'elle ponctue chaque gorgée de Soju par un muhmm étonnant,...
Ca vaut bien sûr pour le personnage du maitre nageur qui fait le lien entre les 3 histoires, et qui lui ne change pas de ligne narrative (son personnage est tout trouvé contrairement aux autres).