Oublier que l'enfance est un couteau planté dans la gorge.

A) Musique parfois violonnement triste (soupir), parfois à la sauce rock indépendant (what the fuck ? parce qu'accompagnant la première scène, où des orphelins du Levant-faute-de-mieux-parce-qu'on-connaît-pas-le-pays se font raser la tête [par des soldats ?]), mais aussi, même si ça domine pas, sourde. Constat : pas toujours de circonstance.

B) Acteurs pas toujours justes. On se demande ce que Maxim Gaudette fait là : son Simon parle bizarrement, comme s'il était ailleurs ; "surjeu" aussi, je suppose. Même chose pour Rémi Gérard (première réplique ultra théâtrale ; ton bizarre ; mal casté ?). Mélissa Désormeaux-Poulin joue au yoyo, mais s'en sort mieux. Lubna Azabal est magnifique. Le notaire "arabe", Maddad, est assez mauvais.

A+B = 6 parce que le jeu, c'est plus qu'important et que cet aspect-là du film est lacunaire. Quant à la la musique, c'est que le violon émouvant est exaspérant et que ma sensibilité y réagit de moins en moins. Effet facile.

Mais le scénario est très bien. L'adaptation en images est réussie. L'essence de la pièce est là, dans toute sa gravité (même si plein de trucs sympathiques sautent, comme ce à quoi fait référence le positionnement du cadavre de la mère à l'enterrement ou bien l'importance des mots [traité assez différemment dans le film], du silence, de l'oubli, ça endommage rien). L'éclairage est sombre. C'est étouffant ; parfait. Les villes, le désert, etc. sont sales quand sont illuminés et gris et ternes quand ils se prélassent à l'ombre. Sinon, les libertés scénaristiques sont sympathiques. Paradoxalement, elles rendent le film plus léger que la pièce, même si la pièce est plus drôle et moins sombre (mais elle l'est, quand même).

Bien malgré des défauts assez importants, mais qui concernent pas la "cinématographie" en tant que telle.
Megillah
6
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le 13 janv. 2011

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Megillah

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