Je n'avais pas beaucoup aimé le premier malgré l'excellence de son casting, j'ai quand même tenté cette suite, notamment pour faire plaisir à quelques personnes. Et ce n'était pas si mal. Pas si bien non plus, mais pas si mal. Si le précédent m'avait parfois ennuyé, voire gêné par sa guimauve effarante, John Madden fait un peu plus attention ici et on lui en sait gré : plus de piquant dans les répliques, plus de dramaturgie... Le discours a beau ne pas être subtil pour un sou (il n'est jamais trop tard pour aimer, on peut réaliser ses rêves, il faut faire confiance aux autres, en gros, on est à ce niveau), au moins a t-il le mérite d'être distillé assez discrètement, de façon relativement implicite. Visuellement, c'est assez beau, le réalisateur n'hésitant pas à faire appel à des couleurs chaleureuses pour rendre plus saillante l'entreprise.
Maintenant, et sans être ennuyeux (voire plutôt agréable), cela manque grandement d'enjeux et de matière niveau scénario. On a juste quelques pistes que l'on mène jusqu'au bout de façon plus ou moins convaincante et c'est à peu près tout. Ça manque de liant, apparaît souvent trop dispersé entre des personnages certes sympathiques, mais sans doute un peu trop nombreux. Heureusement, il y a donc toujours ce casting incroyable : Maggie Smith, Judi Dench, Bill Nighy, Dev Patel ou encore Celia Imrie, auquel vient se rajouter Richard Gere, plutôt à l'aise au milieu de la fine fleur anglaise. Bref, encore pas mal de gentillesse et de bons sentiments au rendez-vous de ce nouvel hôtel manquant une nouvelle fois de fond, mais mieux rythmé et (un peu) plus habile que son prédécesseur : pour le coup, j'ai envie d'être relativement indulgent.