Inferno par pierrick_D_

Robert Langdon,éminent professeur de symbologie à Harvard,se réveille sur un lit d'hôpital à Florence sans savoir ce qu'il fout là.La jolie doctoresse qui le soigne,Sienna Brooks,l'informe qu'il a reçu une balle dans la tête,ce qui lui a occasionné une amnésie rétrograde.Mais il n'a pas le temps de se remettre car une fausse policière tente de l'achever dans sa chambre.Il s'enfuit avec Sienna et se retrouve poursuivi par les sbires de l'OMS et les tueurs d'une mystérieuse organisation.Tout en essayant d'échapper à la traque,il enquête sur les raisons de ce bigntz,lié à un virus mortel qu'un milliardaire décroissant récemment suicidé a prévu de répandre sur la planète afin d'éradiquer,pour des motifs écologiques,la moitié de la population mondiale.Troisième épisode de la trilogie produite et réalisée par Ron Howard à partir de la série de best-sellers de l'américain Dan Brown mettant en scène le professeur Langdon,"Inferno" se révèle un peu meilleur que ses prédécesseurs "Da Vinci Code" et "Anges et démons" mais il a moins bien marché,ceci expliquant peut-être cela.Ces histoires sont toujours un peu identiques,le héros cavalant éperdument d'un point à un autre pour déchiffrer des symboles qui sont la clé d'énigmes ésotériques très inspirées de la religion chrétienne mais qui masquent en fin de compte des méfaits bien réels commis par des intellos très allumés.C'est visuellement agréable vu qu'on se balade de Florence à Istanbul en passant par Venise,les personnages déambulant dans des palais,des musées,des églises,en visitant les cryptes,les passages secrets ou les combles.Cinématographiquement parlant,c'est un thriller assez mou et confus qui tient du James Bond sous Tranxène mais il y a suffisamment de rebondissements,de trahisons et de twists pour maintenir l'intérêt au milieu de cette ambiance paranoïaque étalée trop longuement.Beaucoup d'argent a été mis dans l'affaire,production Columbia-Imagine oblige,et les lieux parcourus sont splendides et filmés de manière originale,dommage que la musique omniprésente et assommante de Hans Zimmer casse la tronche et couvre la moitié des dialogues.Sur le fond ce n'est pas si bête,les théories de Zobrist concernant le problème de la surpopulation n'étant pas dénuées de sens,même si on n'est pas obligé d'approuver la radicalité de ses solutions.C'est comme d'habitude Tom Hanks qui incarne Langdon,et il le fait plutôt bien,endossant avec naturel la personnalité de ce génie du décryptage qui s'en prend plein la gueule,rarement aura-t-on vu héros hollywoodien autant malmené.Il est accompagné d'un casting hautement cosmopolite qui fait bien le boulot.L'anglaise Felicity Jones,rayonnante de beauté et de justesse,apporte charme et présence à la très intelligente Sienna.L'américain Ben Foster déploie une impressionnante énergie en entrepreneur écolo tripatouillant du virus,sorte de préfiguration de Bill Gates peut-être?L'indien Irrfan Khan est d'un délicieux cynisme pragmatique en dirigeant d'officine secrète prêt à retourner sa veste.La danoise Sidse Babett Knudsen s'impose avec une tranquille autorité en cadre de l'OMS pugnace et ex de Langdon.Le français Omar Sy est parfaitement opaque en enquêteur ambigu et la roumaine Ana Ularu fait la démonstration de son impact physique à l'image en fausse flic et vraie tueuse.