On nage dans un espèce de purgatoire, tous ces gens sont des âmes en partance, ou en attente de leur jugement. Il y a pas mal d’éléments oniriques, ce coyote, cette pleine lune, ce Johnny Sixtoes qui apparaît, disparaît au besoin, comme l’ange gardien d’Eddie, ou sa conscience.
Les dialogues et les personnages sont décrits sur le ton de la comédie, c’est léger, parfois marrant. Quand Eddie défouraille les méchants, les 3 vieux commentent les morts, se marrant.
Parce que le film onirique, vous pouvez le ranger dans le tiroir du bas: Inferno ressemble au final à un DTV Van Damme bien basique, JCVD va tatanner les méchants, parfois à coup de pieds, parfois en les piégeant comme dans un épisode de McGyver. il ne sait pas trop pourquoi il fait ça, mais il n’a plus que ça à faire.
A la fin il part avec la belle brune, sur sa moto dans le désert, et Inferno redevient un lieu de vie: attraction touristique fréquentée… même M. Early retrouve sa femme.
Artistique 5.5/10
Globalement c’est bien filmé, on retrouve quelques très beaux travelling, un certain sens du cadrage, notamment dans les scènes de calme, quand on présente les personnages, durant les scènes de comédie. c’est soigné.
Le montage par contre est un massacre. Le film est monté comme un film d’action bas de gamme, la musique est souvent mal coupée, la cohérence visuelle est approximative, on change de lumière d’un plan à l’autre… beaucoup d’incohérences - ce pourraient être des éléments de questionnements sur la nature fantastique du récit, mais cela apparaît surtout comme une absence totale de maîtrise de ce qu’on veut raconter.
La Musique - BILL CONTI elle aussi, ne choisit jamais. électronique avec batterie 80’s, guitare sèche puis Country. C’est à l’image du film, bordélique, avec des fulgurances.
Les acteurs sont bons, même si je reviendrais sur JC. Toutes les femmes sont mignonnes, les mecs sont moches ou vieux.
Bagarre 3.5/10
Les bagarres ne sont pas très bien filmées, le montage n’aidant toujours pas. Les fusillades sont ok mais pas très intéressantes. Les quelques combats au corps à corps sont surdécoupés et plan-plan. Le final où JC ne fait qu’être témoin du fait d’armes des 3 vieillards est marrant.
JCVD -0.5
JC fait de la peine dans ce film. Il sourit béatement et transpire abondamment pendant 1h30. Ses cascades sont juste OK. On le voit à poil comme pour cocher le cahier des charges. Il ne dessert pas le film de sa présence mais ne fait pas vraiment plaisir à voir non plus.. Il semble y avoir eu pas mal de consommation de cocaïne sur le tournage. On imagine bien qu’il n’a pas été réellement un atout sur ce projet.
Note finale et classement 4/10, 29e/39, sous The Order et Universal Soldier et de 6 bullets, sous The Hard Corps, dans le paquet “ Très moyen”
A rapprocher de Cyborg en moins maîtrisé, probablement explosé au remontage tellement le film se balade entre les genres, est bourré d’incohérences et semble vouloir promener le spectateur entre réalité et faux-semblants sans franchir le pas et choisir ce qu’il raconte.
Si vous avez envie de voir un truc du genre, regardez plutôt Angel Heart de Alan Parker avec Myckey Rourke, ou l’original Yojimbo, virtuose et intemporel.