Un film très ancien (1913), un mélodrame à tendance sociale, dans la lignée, plus que de Hugo ou de Zola, de certaines oeuvres de Dickens, et quelque peu précurseur de certains drames sociaux réalisés bien plus tard -en moins politisé). La progression du scénario, et un filmage réaliste (qui n'a pas pris trop un coup de vieux, grâce à la qualité de la réalisation et t au jeu des interprètes, jamais trop chargé) évitent au film de sombrer dans le mélo à gros sabots. Il se révèle même très touchant, notamment dans la scène finale, qui sans apporter vraiment de fin heureuse, apporte une sorte d'apaisement à cette succession de coups du sort., qui ont fini par faire sombrer la mère dans la folie. A noter que la fiche SC indique une durée de 1h36; alors que la copie proposée ne fait que 72 minutes (pourtant il ne semble pas y avoir de gros manques dans le récit, même si on ne sait pas ce que devient le plus jeune enfant- la conclusion se déroule 15 ans plus tard).
Le film a été restauré, mais il reste tout de même des passages (surtout dans la dernière partie) où l'image est abîmée.
NB Le film est adapté d'une piècce, elle-même inspirée non pas directement d'un fait précis, mais de situations réelles vues par l'auteur alors qu'il travaillait dans une de ces institutions. Le succès du film incita à revoir le système (alors très archaïque) de prise en charge et d'aide, concernant les plus démunis (ou du moins à réfléchir sur le changement de ce système et /ou à faire évoluer les mentalités à ce sujet).