Inglourious Basterds par archibal
Tarantino a trouvé avec Inglorious basterds un nouveau filon à exploiter, la réécriture historique côté opprimés. On suit donc une contre-histoire de la 2nde guerre mondiale avec pour héros tous les "frustrés" du conflit, que ce soit la résistance française, les rebelles allemands et bien sur les juifs. Le principe est extrêmement défoulatoir et propose des scènes très cathartiques, il refera la même chose avec l'esclavagisme américain quelques années plus tard.
Chaque personnage est la caricature de son rôle n'hésitant pas à agrémenter sa panoplie par des images d'Epinal. Le propos est bien servi par un casting délirant avec un Christopher Waltz bluffant, toutefois les performances de Mélanie Laurent et du projectionniste sont un ton au dessous.
Tarantino est toujours aussi doué pour les dialogues savoureux, souvent cultes ou ayant ambition à l'être, mais toujours efficaces. Pour ce film il a poussé la réflexion encore plus loin en travaillant beaucoup sur le langage, la bande son est divisée entre l'allemand, l'anglais, le français et un peu d'italien. Il arrive à faire passer la dedans toute la problématique de l'origine géographique, la séquence de la taverne en est la démonstration.
On retrouve aussi nombre de références cinéphiliques, présentes dans tout Tarantino qui se respecte. Evidemment les films de propagande nazie sont cités mais d'autres éléments plus directs comme le personnage de Zöller ou la présence de Goebbels évoquent la tentative nazie de réécriture historique via le cinéma. Ce que fait aussi Tarantino dans une moindre mesure puisqu'il choisi pour cadre final une salle de cinéma en changeant radicalement les événements.