Inglourious Basterds est un film de guerre uchronique de Quentin Tarantino, sorti en France le 19 août 2009. Le casting est plutôt monstrueux (comme souvent chez Tarantino). On retrouve Brad Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Mélanie Laurent, Michael Fassbender, Samuel L. Jackson (non crédité) ou encore Eli Roth. Tous ces grands noms contribuent à un film d’une qualité exceptionelle ! Inglourious Basterds suit l’histoire de deux groupes de personnages différents, durant la seconde guerre mondiale, en France, mais finalement reliés entre eux par l’incroyable Christoph Waltz, sur lequel je reviendrai un peu plus tard. Tout d’abord, il y a Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent), une jeune juive ayant réussie à échapper, de peu, à la mort en 1940. Son unique but est de se venger de celui qui a exterminé sa famille et son “peuple” entier. Et à côté de cette histoire, il y a les “Bâtards”. C’est un groupe de soldats juifs américains, menant des actions sanglantes contre les nazis et emmené par le Lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) et le Sergent Donnie Donowitz (Eli Roth). Leur but est d’éliminer les hauts dignitaires nazis avec l’aide de l’actrice allemande Bridget Von Hammersmark (Diane Kruger).
Ce film est excellent depuis le générique d’ouverture jusqu’au générique de fin ! Lesdits génériques sont, tout d’abord écrit de façons différentes et en trois langues différentes soit, en anglais, en français et en allemand. De plus, je trouve que la bande originale est tout aussi bonne que le reste du film. Comme il nous l’a déjà montré dans ses autres films, Tarantino a un don pour réaliser la scène d’ouverture de ses films. Ici, on assiste a un interrogatoire du sadique et vicieux Colonel Hans Landa (Christoph Waltz) dit “Le Chasseur de Juifs” face au père d’une famille française, Monsieur LaPaditte (Denis Ménochet). Dès ces premières minutes, la performance de Christoph Waltz arrive à créer une tension chez le spectateur. En effet, on pense en savoir plus que les nazis toutefois, on se rend compte au fur et à mesure que Landa, joue avec les esprits et a déjà plusieurs coups d’avance sur tout le monde, y compris le spectateur. Cette tension est présente dans la majeure partie des dialogues du film, dans lesquels intervient le Colonel allemand, qui fait toujours preuve d’une “intelligente cruauté”.
Effectivement, selon moi, ce film est largement porté par la performance de Christoph Waltz qui joue, à la perfection, ce rôle de Colonel SS, sadique et sournois, ce qui lui offrira l’Oscar de l’interprétation masculine en 2009. Chacune de ces présences à l’écran fait réfléchir et perturbe le spectateur, qui ne peut absolument pas prédire et imaginer les pensées de ce personnage complexe. Malgré l’air détaché et presque sympathique qu’il porte tout le long du film, le colonel allemand ne manque pas une occasion de faire souffrir ses “victimes”. Quentin Tarantino aurait même déclaré lors d’une conférence de presse : “Je savais que Landa était un des meilleurs personnages que j’aie jamais créés et probablement un des meilleurs que je créerai jamais et je n’aurais pas réalisé Inglourious Basterds si je n’avais pas trouvé le bon acteur pour jouer le rôle pivot de Hans Landa.“. Enfin, pour couronner le tout, il faut savoir que c’est Waltz lui-même qui a doublé son personnage en français (ainsi que Diane Kruger -Bridget Von Hammersmark-, Daniel Brühl -Frederik Zoller- et Richard Sammel -Sergent Werner Rachtman-) !
Si vous avez eu l’occasion de voir The Hateful Eight (Les Huits Salopards), vous vous rendrez compte que le chapitre 4 d’Inglourious Basterds, qui se joue en huis clos, est très proche du dernier film de Tarantino, par de nombreux aspects, mais, je ne pourrais en dire plus sinon, cela reviendrait à spoiler deux films en un ! Ces deux réalisations sont aussi découpées en chapitre, avec un narrateur (Samuel L. Jackson), comme une majeure partie des oeuvres de Tarantino.
Finalement, le seul petit reproche que je pourrais faire au film, se voit être le personnage de Shosanna. On sait relativement peu de choses sur elle (autre que par la scène d’introduction) et, je trouve que son jeu est un peu fade et contraste grandement avec l’énergie et l’humour de Brad Pitt ou l’ironie et la classe de Christoph Waltz. Ce rôle est loin d’être un de ses meilleurs, à mon avis. Toutefois, il y a très peu d’erreurs flagrantes que j’ai pu relever dans ce film (c’est un Tarantino, aurais-je envie de dire).
En bref, Inglourious Basterds fait partie des meilleures réalisations de Quentin Tarantino qui signe, ici, un film uchronique pratiquement impeccable ! Et je le dis une fois de plus mais, ce film est vraiment porté par l'impressionnante prestation de Christoph Waltz, qui contribue à plus de 50% du succès du film, à mon avis. Pour faire simple, si vous ne l’avez pas vu, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Néanmoins, âmes sensibles, s’abstenir ! C’est un Tarantino donc, ça saigne et ici, ça scalpe et ça grave !