Quand un grand du cinéma sort un nouveau film, une excitation inhérente finit toujours par m'envahir, quand bien même le sujet du film ne m'emballe pas plus que cela ou que la bande annonce ne m'a pas convaincu. Trônant au sommet des meilleurs réalisateurs actuels, Paul Thomas Anderson suscitait inévitablement de l'intérêt, surtout en réunissant un tel casting autour d'un seul et même projet. Alors quand bien même un mauvais pressentiment pouvait laisser le doute s'immiscer, et qu'en fait, le film ne me tentait pas plus que cela en soi, la sortie d'Inherent Vice était l'un des évènement cinématographique de l'année à n'en point douter. Mais comme fréquement, la première impression quand à ce long métrage fut la bonne.

Paul Thomas Anderson, c'est le nom derrière quelques chefs d'oeuvres du septième art, alors qu'il n'a réalisé pour l'instant que très peu de film, et dont la seule erreur de parcours reste néanmoins l'une des comédies romantque les plus originale des quinze dernières années. Même The Master, brumé derrière un paroxysme symbolique parfois outrancier et innaccessible avait quelque chose d'hypnotique et au fond de fantastique qui transportait l'âme. Et Paul Thomas Anderson, c'est avant tout une exigeante qualité du cinéma, une volonté de parfaire dans le détail la plastique et le fond pour créer un ensemble cohérent et fort aussi bien visuellement qu'intellectuellement. Il n'y avait alors pas grand chose à craindre dès lors qu'il se mit à adapter un livre apparement inadaptable. Pas le premier et surtout pas le dernier à se lancer dans un tel défi, son sens aïgu de son art portait à espérer une énième pièce maitresse dans sa carrière pour le moins épatante. On pouvait même voir dans Inherent Vice un retour à la terre promise de la part de ce réalisateur, un retour au délire baroque déjanté proche du film qui l'a révélé : Boogie Nights. Le problème se pose là où le matériel d'origine, à l'instar d'un Cosmopolis, porte quelque chose que le cinéma n'aura su traduire en images, en dépit de tout le talent de l'homme derrière cette quête ...

Créée

le 22 mars 2015

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