L'incompréhensible Lynch

Le film était compréhensible pendant ses 45 premières minutes. Ensuite comme d'habitude c'est le gloubi-boulga habituel de Lynch, mais ici dans ce qu'il y a de moins cinématographique. En effet le long-métrages a été tourné en format Digital Video, un choix radical qui n'apporte pas grand chose. Filmer des visages en gros plans voire très gros plans c'est à la portée de tous. Faire des grimaces et des jumpscares devant la caméra également. Ce n'est pas en utilisant les musiques anxiogènes de Krzysztof Penderecki (entendues dans Shining de Kubrick) dans une cacophonie sonore qu'on créé une atmosphère oppressante. Naturellement pour le scénario c'est encore un sacré bordel (sans mauvais jeu de mot) que tous les spectateurs ne pourront pas analyser et interpréter, le réalisateur ne donnant jamais de clé de lecteur sur ses œuvres.

Je ne blâme pas les acteurs qui comme dans les autres films expérimentaux de Lynch joue correctement mais sans plus. Pas sûr qu'eux-même comprennent ce dans quoi ils jouent la plupart du temps. Ici c'est Laura Dern qui porte le film grâce à un jeu intense. On retrouve dans la distribution Justin Theroux, Jeremy Irons, Harry Dean Stanton, Diane Ladd, Grace Zabriskie (Sarah Palmer dans Twin Peaks) et même Terry Crews (je vous jure). Enfin il y a des acteurs polonais qu'évidemment personne ne connait.

Inland Empire est un des films le plus ennuyeux que j'ai vu de ma vie. Il faut accepter de pas être réceptif au cinéma de Lynch car personne n'est parfait.