Quand même une poupée peut vous faire douter de votre propre existence.
Dieu a créé l'homme, copie imparfaite mais doté du libre arbitre. Ce dernier a donc voulu de faire de même en créant la poupée, reproduite à son image afin de satisfaire sa soif insatiable de supériorité. Mais dans ce monde sans âme qui évolue selon ses choix égoïstes, ces reproductions artificielles sont parfois plus humaines que leurs créateurs ne le demeurent et qu'ils ne croient l'être.
Ghost In The Shell Innocence reprend donc la thématique de Blade Runner, chef d'œuvre davantage onirique que tangible, cependant, Innocence est allé bien au delà en ne laissant de côté aucune possibilité, aucun détail, tout cela avec une grâce miraculeuse. De quoi nous faire sérieusement réfléchir sur nos réelles motivations en tant qu'être humain tantôt trop complexe, tantôt trop prosaïque.
Citation du réalisateur Mamoru Oshii :
"Je serais plus heureux si dix milles personnes voyaient dix fois chacune le film que si un million le voyaient une seule fois."