Si je devais filer une métaphore obvie vu le sujet, j’écrirais que ce film se résume à l’esbroufe d’un tour de magie : captant l’attention du spectateur avec ses jolis acteurs, ses caméras dansantes, ses numéros de scène chatoyants et ses mystères tonitruants, et le distrayant du véritable tour de passe-passe en cours, à savoir le transfert de six euros (au bas mot) depuis son portefeuille vers les coffres du studio. Tout cela au prétexte d’un film superficiel, brouillant sans scrupules la frontière entre illusionnisme, effets spéciaux et lacunes du scénario, d’une certaine hypocrisie dans son usage libéral de l’hypnotisme et à la limite de la mauvaise foi dans son dénouement. Mais cela reste le prototype du film suffisamment charismatique pour plaire malgré ses carences.