Excellent film de divertissement. Insaisissables, à l’instar des 4 Cavaliers, fait le show. Un film à base de magie est souvent synonyme d’efficacité de toute façon (L’illusionniste, Prestige), et encore plus lorsqu’on a une touche d’Ocean’s Eleven
Ce qui m’a d’abord sauté aux yeux c’est le casting 5 étoiles, le talent qui s’en dégage et le fait que chaque acteur va comme un gant à son personnage. Qui aurait cru que Jesse Eisenberg puisse avoir autant la classe ? Ou Woody Harrelson ? (Bon, tout le monde sans doute…)
Les personnages sont, globalement, bien cernés. Le quator de choc est efficace, drôle (leurs répliques sont un délice), mais pas assez présent à mon goût (mais le film tourne sans doute moins sur eux que sur l’agent du FBI et sa charmante collègue), le duo d’enquêteurs est extra (oui, j’aime beaucoup Mark Ruffalo et Mélanie Laurent), leur alchimie fonctionne plutôt bien, et les seconds rôles ne déméritent pas (pas besoin de parler de Michal Caine ou Morgan Freeman bien sûr). Le seul point négatif, c’est le truc qu’on essaie de faire passer vite fait sur une amourette vers la fin (je ne dirai pas entre qui et qui bien sûr, mais niveau amourette, y en a pas des tonnes).
Réalisation et scénario sont assez proches dans l’opinion que j’en ai : divertissant, très sympa mais… il y a des mais. Des scènes assez énormes (les interrogatoires notamment), du comique de situation bien trouvé, des répliques bien écrites, des tours de magie et des effets spéciaux parfaits, un bon rythme même si celui-ci se tasse au bout d’un certain moment,… Insaisissables regorge de bonnes choses
Le rythme tourne autour des trois numéros de magie. Ca fonctionne bien, on ne s’ennuie pas, etc. Sauf que tout est fait (synopsis en tête) pour mettre le paquet sur le dernier numéro. C’est vrai que c’est pas du numéro d’amateur, m’enfin, je m’attendais à quelque chose de plus… fou, impressionnant. L’éternelle déception des grandes attentes.
L’autre grosse déception c’est un fil de l’histoire que j’ai trouvé mal exploité. (Et là, j’en parle comment moi, sans en dévoiler ? Hmm ? En dévoilant. Vous êtes prévenus ! ;) )
Cette d’histoire de l’Oeil est, je trouve, à la fois mal expliquée (j’ai lu que ça pouvait justement donner lieu à un 2e film, blablabla, bof, un film qui n’est pas conçu dès l’origine comme une saga devrait pouvoir se suffire à lui-même) mais est surtout de trop dans le film. Si cet aspect avait été zappé, le film n’en aurait été que plus solide, moins brouillon avec seulement l’histoire du mystérieux commanditaire. L’histoire s’en serait trouvée simplifiée sans perdre de crédibilité, au contraire même. C’est finalement l’aspect qui m’a le plus dérangé.
Ceci dit, fait assez rare pour être noté, c’est la première fois que j’aime vraiment un film de Louis Leterrier (bon, avec ce casting de rêve, casting dont pas un seul acteur ne me déplaît – à part peut-être Dave Franco que je trouve transparent – ça m’aurait fait mal qu’il gâche tout ça. Leterrier, pas Franco. Non, je ne m’embrouille pas)
Bref, c’est dynamique, efficace, drôle, bien joué et impressionnant. Oui c’est un film dans la plus pure tradition du divertissement américain, et on passe donc un excellent moment. D’autant que la french touch est bien plus qu’une simple touche tant les personnages de Mélanie Laurent, de José Garcia, du Crédit Républicain et de la Nouvelle-Orléans apportent au film.