Alors que l’on pensait Louis Leterrier attitré aux blockbusters spectaculaires mais sans intérêt (Le Transporteur, Le Choc des Titans), le réalisateur nous livre cette fois-ci un vrai film de cinéma au scénario plutôt malin. On y découvre quatre personnages utilisant la magie pour jouer à Robin des Bois à travers des tours spectaculaires et qui sont bien entendue poursuivis par le FBI. Avec ces magiciens cambrioleurs, on ne sait jamais ce qui révèle de la réalité et du tour de passe-passe, ce qui est la plus grande force du film. L’omniprésence du thème de l’illusion permet d’emmener le spectateur sur divers chemins pour mieux l’éloigner de la révélation finale. Mais le scénario, bien qu’emplit de retournement de situation plus ou moins inattendue, est hélas un peu sage, alors que le point de départ offrait des perspectives plus intéressantes cinématographiquement.
Heureusement, grâce à un rythme soutenu, Leterrier ne laisse que quelques instants de répit au spectateur, maintenant une forme de suspens tout au long de son œuvre, malgré quelques scènes assez prévisibles. Toutefois son style reste encore imparfait et sa réalisation donne plus souvent le tournis qu’elle n’éblouit, bien que le film reste un excellent divertissement.
Mais le véritable tour de force du film est son casting de rêve parfait à l’écran. Les quatre magiciens Woody Harrelson (Tueurs Nés), Jesse Eisenberg (The Social Network), Isla Ficher (Confessions d’une accro du Shopping) et Dave Franco (21 Jump Street) sont très crédibles en illusionniste, à la fois manipulateurs et manipulés, tout comme Mark Ruffalo (Avengers), en agent du FBI complètement dépassé. On a également plaisir à retrouver ces deux immenses acteurs que sont Morgan Freeman et Michael Caine dans des rôles certes secondaires mais au combien important. Seul bémol : Mélanie Laurent. L’actrice française, est complètement effacée derrière un personnage inutile qui semble juste faire parti du décor.
En bref, Insaisissables un très bon, remplissant parfaitement son contrat de divertissement estival, montrant surtout que Leterrier a encore un bel avenir à Hollywood.