"Rapprochez-vous, plus vous croirez en voir, et plus vous vous ferez avoir..."
C'est sur ces belles paroles que débute Insaisissables, le thriller grand public de cette saison estivale. Et c'est sur ces belles paroles que Louis Leterrier a tablé pour surprendre son public, troquant les artifices sans grand transport du Choc des Titans et les pirouettes vues et revues du Transporteur contre un tour de cartes bien plus prometteur:
Le braquage d'une banque en direct à l'autre bout du monde, c'est ce que se proposent de réaliser les 4 cavaliers dans un show hypnotique aux faux airs de Copperfield, à défaut de baguette et de lapin blanc. Sous le chapeau, Jesse Eisenberg - entre autres - fait face à Mark Ruffalo, un inspecteur prêt à tout pour déceler le secret de ce tour de force incroyable...
Comme je le disais en début, Leterrier est un prestidigitateur en puissance, capable de détourner l'attention du spectateur le plus attentif pour masquer la simplicité du tour qui est le sien. Usant de travellings tout azimut et de jeux de lumières à sensation, il couvre ses arrières en comblant par la forme un scénario basique, simple support de son numéro. Ici le spectacle est ailleurs, et il est efficace. Tout se passe sur scène pendant 1h55, tandis que paillettes et belles paroles bercent nos esprits dès à présent sous l'emprise de cette grande illusion...
De la magie, du spectacle, de l'astuce, voici les ingrédients du blockbuster de cet été 2013, sorte d'Illusioniste 2.0, et à paillettes s'il vous plaît... Bien que simpliste et légèrement surchargé, Insaisissables passe comme une lettre à la poste, et signe le meilleur film de Louis Leterrier. Rien que ça...