Now you see me, now you shouldn't have...
Qu'y a-t-il de plus putassier, dans une époque qui n'est pourtant pas connue pour sa grande élégance, qu'un spectacle de magie? L'unique but de l'artiste est tout de même de vous enfumer plus gravement que si vous traversiez une chambrée d'étudiants en histoire de la marijuana un soir de blocus! Or donc, quand un film, réalisé par un poulain de Luc Besson, prend pour décor quatre magiciens à la "David Copperfield", il ne faut pas s'étonner que le scénario soit cousu de fil blanc, que la caméra voltige autour des acteurs pour cacher la transpiration sous leurs aisselles et que se greffe sur un "mystère policier" une aventurette romantico-cucul... Bien sûr, on ne s'ennuie pas, mais je ne m'ennuie pas non plus quand je regarde l'affiche de la dernière comédie musicale "à la française", je ne m'ennuie pas, mais ça m'emmerde tout de même grave. Tout est dans cette immense contradiction sans doute trop profonde pour le spectateur lambda de Gérard Majax!