James Wan est loin d’être un manche. Connu pour l’inénarrable Saw auquel, dans ma grande bonté, j’ai attribué un 1/10 (dois-je le revoir ?), il est devenu un incontournable du film horrifique. Avec son diptyque Insidious (bientôt triptyque), il enfonce le clou et explore la réalisation comme un terrain de jeu infini. The Conjuring entre les deux, ne fera que renforcer cette impression.
James Wan, c’est un peu le réalisateur qui rend ses lettres de noblesse au film d’épouvante, en jouant des codes par le biais d’une mise en scène soignée et une construction narrative intelligente. Là où certains film de genre ne font que faire sursauter à grand renfort de trucs éculés (Bouh ! Je suis dans ton miroir !), Wan tisse un film, une histoire, avant de vouloir nous faire peur. Il ne révolutionne pas, il sublime le genre. Et ça marche diablement bien.
Si Insidious premier du nom ne m’avait pas laissé un souvenir persistant (mauvaises conditions de visionnage ?), certaines scènes s’étaient accrochées dans un coin de mon cerveau. Ce deuxième volet colle une boule au ventre dès les premières minutes et ce jusqu’au générique final. Les portes claquent ou s’ouvrent en un grincement sinistre, les fantômes nous effleurent fardés de blanc et les yeux injectés de sang, et le monde des ténèbres n’est qu’obscurité et brume inquiétante… Ringard me direz-vous ? Déjà vu ?
Peut-être, mais avec James Wan aux commandes, ses décors de fou et sa lumière glaçante, je vous met au défie de ne pas rester coller à votre siège.
On regrettera quelques effets faciles, notamment le côté found footage qui m’exaspère au plus haut point, et des tentatives vaines de faire sourire via les deux personnages de geek, mais cela reste anecdotique et le film atteint son but.
L’épilogue (épique) promet un troisième délit de ce petit génie de Wan : j’en serai !
[EDIT : Finalement Wan ne sera pas du troisième volet car arrête de réaliser des films horrifiques... Ce fut court mais sympa cher James !]