Un méchant avec des gants, mais sans punch
Mike Tyson en grand méchant d’un film de kung-fu, c’est comme demander à un mammouth de faire du patinage artistique : impressionnant sur le papier, mais dans la pratique, ça se casse la gueule. Le mec débarque avec sa mâchoire en béton et son charisme de boxeur légendaire, mais au final, sa présence sert autant qu’un Wi-Fi en pleine forêt : ça promet beaucoup, mais ça capte mal. Une petite baston avec Donnie Yen et hop, il dégage du film comme un DLC qu’on aurait oublié de finir. Merci, Mike, tu peux retourner mordre des oreilles ailleurs.
Ip Man, toujours classe, même en pyjama
Donnie Yen est encore une fois impeccable dans le rôle du maître de Wing Chun. Le gars traverse les scènes avec la même sérénité qu’un Jedi marchant au ralenti dans un champ de mines. Sauf qu’ici, il ne dégaine pas de sabre laser, mais des rafales de coups de poing qui transforment ses ennemis en sacs de frappe vivants. Chaque combat est une leçon de style. On a l’impression de voir un tutoriel en live : "Comment humilier un gang entier sans transpirer." Même les mecs qui se font défoncer doivent être contents de se faire défoncer.
Les os craquent, mais l’histoire patine
Niveau baston, on est servi : ça claque, ça vibre, et tu ressens presque la douleur des types qui volent à travers les fenêtres. Le son des os qui se brisent est aussi satisfaisant que de craquer un Bubble Wrap, sauf que là, ce sont des côtes humaines. Le problème, c’est qu’entre deux séquences de bourre-pif, le scénario nous balance des passages émotionnels un peu lourdingues. La relation entre Ip Man et sa femme est touchante, mais on est quand même venu pour voir des mecs prendre des mandales, pas pour pleurer devant un soap opera.
Le méchant immobilier, un concept qui manque de piquant
Les méchants gangsters qui veulent raser la ville pour construire je-ne-sais-quoi, c’est vu, revu, et rincé. C’est comme si les scénaristes avaient décidé de prendre un méchant standard, de lui coller une pancarte "mauvais capitaliste" et basta. On aurait aimé un vilain un peu plus profond, mais non, on se tape un promoteur immobilier qui doit être aussi charismatique qu’une publicité pour des fenêtres en PVC.
Les combats chorégraphiés, la seule vraie raison de regarder
Si tu cherches un scénario solide, passe ton chemin. Mais si tu veux des scènes de combat où les mecs volent, pirouettent et finissent dans les meubles, alors là, c’est jackpot. Chaque coup de pied de Donnie Yen est chorégraphié au millimètre près. Même les mecs de Matrix pourraient prendre des notes. Le combat final est un pur régal visuel, mais le tout manque parfois d’un petit supplément de tension dramatique.
Conclusion : Plus cool que Tyson, mais pas encore au niveau du premier volet
Ip Man 3, c’est comme une pizza surgelée qu’on met au four à 22h : on sait que ce ne sera pas le festin de l’année, mais ça fait le taf. Les combats sont épiques, Donnie Yen est parfait, mais le scénario reste aussi prévisible qu’un épisode de Dora l’exploratrice. À voir pour les bastons, à oublier pour le reste.
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