C'est désormais un thème fil rouge des studios A24 : le poids de l'héritage, dans sa vision presque génétique, et la dislocation d'un idéal familial donc par là même d'un des symboles des États Unis.
Iron Claw n'échappe pas à cette règle.
Entre poids de la culpabilité, rejet de la faute et perpétuation d'une malédiction presque horrifique, le récit de la famille Von Erich a l'ambition d'échapper aux carcans classiques de la saga familiale américaine, notamment lorsqu'il aborde par un biais presque inquiétant son intéressant sujet...
... avant de malheureusement céder à la trop grande fragilité de son genre, le biopic, en s'alourdissant de longueurs et en explicitant la critique de la course permanente à l'ambition et des codes virilistes (dont il se moque pourtant aisément par les accoutrements presque homoérotiques des champions de catch) et le nécessaire éloge de l'acceptation de la fragilité masculine qu'il est au fond de lui.