(Critique sans spoilers)
Iron Doors (2011 - ou 2012 selon Amazon Prime Video, là où je l'ai regardé) est sans conteste un nanar dans lequel on s'ennuirait à mourir en 1h de film (belle prouesse !) si les situations et les personnages n'étaient pas écrits avec le cul. Je sais même pas pourquoi j'écris cette critique. L'oeuvre en elle-même ne mérite pas tant d'attention que ça. Mais bon c'est le destin voilà tout (ou le masochisme).
Cube creux
Le synopsis va réveiller en vous les souvenirs de quelques films sympa à (re)découvrir, genre Saw, Cube... :
Un quidam se réveille bien malgré lui dans une salle en béton, avec pour seul accès une gigantesque porte de coffre-fort, close.
Et hormis ce point de départ, hum... ben... c'est la foire à la nullité avec un script qui démarre sur du nawak au quart de tour. Cinq minutes au compteur, c'est toute la patience qu'Iron Doors vous demandera avant qu'il vous délivre son combo de "WTF ?!". C'est du grand guignol du début à la fin, le héros fait n'importe quoi, dit n'importe quoi, du grand art.
Psychologie de comptoir
Croyez-le ou non j'ai hurlé de rire à maintes reprises. Les mecs (ou bien juste Stephen Manuel, le réalisateur ?) ont pris de travers toutes les notions liées à la captivité, à l'effet de privation sensorielle, la survie élémentaire... enfin bref y a rien qui sonne "vrai".
Un exemple, c'est le début : Notre belle victime jouée par Alex Wedekind se réveille dans ce lieu sinistre où il dormait depuis peut-être quelques heures tout au plus, et tout porte à croire qu'il a été drogué et kidnappé. Quelle est sa première réaction d'après vous ? La réponse va vous étonner...
Attendez-vous à ce que le film joue avec des codes du genre (les trucs un peu survie / escape game comme dans Saw), sauf qu'il joue avec les nerf du héros mais soit dans le mauvais ordre, soit au mauvais moment, soit mal. Le pire c'est que le mec n'est pas complètement con : il a été écrit avec un générateur aléatoire de comportement. C'est comme si le réalisateur voulait provoquer des situations parce que ça lui plaisait. Et il aime la pisse, faut croire (littéralement).
MAIS BON. On peut continuer de rigoler parce que les situations sont burlesques (?!) le héros incarnant le captif le plus chill de l'univers. On se croirait dans un épisode de Papa Schultz, quoi qu'il arrive tout va bien pour lui (mdr).
Métaphysique de comptoir aussi
Faut savoir qu'à un moment donné le mystère s'épaissit, et le film vire un peu de bord. On dirait qu'il tente de faire passer un message... Mais c'est pas très clair, ou peut-être trop ? À vous d'en juger. Moi je dirais : "bof".
Conclusion
C'est sans appel : Iron Doors est nul, mal dirigé, pas très clair, et en même temps juste drôle pour le plaisir de s'en moquer. Un jeu des 36 erreurs qui vous rappellera à chaque instant pourquoi vous aimez tant les autres films. Allez, un point pour la chanson.
Sa majesté des vers à mouches /20