Après les évènements relatés dans Les Avengers où Tony Stark a été à deux doigts de mourir, ce dernier souffre de terribles crises d'angoisse t passe donc ses insomnies à construire des multiples répliques de Iron Man. On ne sait jamais, ça pourrait servir... par exemple à combattre le Mandarin, qui veut éliminer le président des Etats-Unis. Pour changer.
Sauf qu'ici, on a un réalisateur, et un formidable scénariste, nommé Shane Black, et qui va s'amuser à détourner fréquemment le film de super-héros en questionnant Tony Stark. Je dirais presque que les armures sont ici secondaires, car c'est ici l'homme qui est interrogé et sa liaison avec Pepper.
On reconnait assez vite la patte de Black ; le film démarre avec la voix off de Downey Jr (comme dans son premier film, Kiss Kiss Bang Bang, où jouait déjà l'acteur), les répliques ironiques et vachardes fusent de partout, et on a même une scène de Buddy movie à la Lethal Weapon ! On pense même à Last Action Hero quand Stark va se retrouver dans le Tennessee, où Stark va rencontrer un gamin qui l’idolâtre.
On voit bien que les scènes d'action ne sont pas ce qui intéresse Black ; elles sont peu nombreuses, mais je me dois de relever la dernière, où l'on verra l'Iron Legion, et un vrai rêve de gosse qui s'est réalisé en voyant Stark se déloger aussi vite de son Iron Man pour en prendre un autre.
Le film tourne souvent en dérision le genre, et est ainsi plus drôle que les deux premiers, surtout grâce à Downey Jr (encore formidable) et à cet autre acteur qui en rajoute des caisses. Il y a aussi un intéressant jeu de pistes (qui commence par une musique de ... Eiffel 65 !) où l'on cherche à deviner qui est le méchant de l'histoire.
C'est peut-être le meilleur film de la série Iron Man, car il a su communiquer ce qui manque à tant de blockbusters qu'on apprécie, mais qu'on oublie vite ; une personnalité, une âme.