Sorti à Hong Kong en 1993, le film a connu un regain d'intérêt en 2001 lorsque Quentin Tarantino a convaincu Miramax d'organiser une sortie au cinéma aux U.S.A., puis en dvd, le tout sous son patronage.
On peut dire qu'il paiera son tribut avec Kill Bill.
Cela dit, Iron Monkey est un formidable film d'action, très spectaculaire et typique des chorégraphies de Yuen Woop-Ping, à savoir des scènes "câblées", et un montage nerveux qui marche à merveille.
Le film raconte un épisode de la jeunesse de Wong Fei-hung, déjà un artiste martial établi, et de son père, Wong Kei-ying, qui fut une sorte de Robin des bois asiatique, le tout avec moulte bastons.
Au niveau des combats, c'est excellent à voir, et on peut déjà admirer le talent de Donnie Yen, qui sera largement mis à contribution dans les Ip man.
Le film étant produit par Tsui Hark, on reconnait un peu de sa patte jusqu’au-boutiste, avec ces combats très longs, un peu dans l'esprit de Il était une fois en Chine, et où la violence parait réelle.
D'ailleurs, tout enfant qu'il soit, Wong Fei-hung participe aussi aux joutes, et en ressort parfois salement amoché.
Notons aussi la présence de Yen Shi-Kwan, le méchant habituel des films de cette époque à Hong Kong, qui est capable de péter une table avec la paume de sa main !
C'est un peu dans le même état d'esprit qu'avec la Shaw Brothers que j'ai adoré voir ce film, car il ne fait guère de fioritures sur ses scènes d'action ; on en prend plein la gueule !
Dans ces cas-là, le scénario ne compte guère à mes yeux, car c'est quand même très bien filmé. Yuen Woo-Ping s'illustrera dans la même année avec un formidable Fist of Legend.